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La high tech résiste à la crise

Un stand du salon high tech Cebit, le 4 mars 2013 à Hanovre [Carsten Koall / AFP] Un stand du salon high tech Cebit, le 4 mars 2013 à Hanovre [Carsten Koall / AFP]

La high-tech a affiché sa capacité à résister aux troubles économiques et à révolutionner nos modes de vie, lundi à l'ouverture du plus grand salon mondial du secteur, le Cebit, à Hanovre dans le nord de l'Allemagne.

"Nous avons fait beaucoup pour stabiliser l'euro, un peu pour consolider les budgets, mais (...) nous n'avons pas encore trouvé complètement d'où doit venir exactement la croissance. L'industrie informatique est une possibilité de croissance", a estimé la chancelière allemande Angela Merkel, lors de la cérémonie d'ouverture du salon.

"Dans ces situations (économiques) difficiles, la high-tech est le meilleur soutien à la conjoncture", avait déjà à la mi-journée assuré le président de la fédération allemande de la high-tech (Bitkom), Dieter Kempf.

En Allemagne effectivement, le secteur devrait croître de 1,4% en 2013, certes moins que les +2,2% de 2012, mais bien plus que les +0,4% de croissance qu'escompte pour l'heure le gouvernement allemand pour l'ensemble du pays.

Les 153 milliards d'euros de revenus attendus en Allemagne, tout comme les 2.700 milliards escomptés au niveau mondial pour la high-tech, seront pour beaucoup générés par les smartphones et les tablettes, ainsi que par les solutions logicielles, notamment autour de la gestion de données via internet (cloud computing).

A l'inverse, ordinateurs ou téléviseurs restent affectés par une violente concurrence sur les prix.

"Nous devons lutter contre la crise, mais jour après jour nous devons aussi préserver la compétitivité de l'Europe", ce qui nécessite "plus de connaissances, plus d'innovations", a estimé Donald Tusk, Premier ministre de la Pologne, pays mis à l'honneur cette année par le Cebit.

Un robot sur l'un des stands du salon high tech Cebit, le 4 mars 2013 à Hanovre [Carsten Koall / AFP]
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Un robot sur l'un des stands du salon high tech Cebit, le 4 mars 2013 à Hanovre
 

Si  le "cloud computing", gestion de flux massifs de données et sécurité des systèmes s'affichent encore parmi les principaux centres d'intérêts des professionnels du secteur, l'édition 2013 du Cebit a voulu s'inscrire sous le signe du partage et de l'ouverture.

Le partage avec un nouveau type d'économie ouverte, basée sur l'échange et inspirée par l'essor des réseaux sociaux, lui-même permis par les avancées technologiques en matière de logiciels, ordinateurs, smartphones etc., comme l'a souligné M. Kempf.

L'ouverture aux start-ups, à l'Asie et à l'Afrique acteurs de plus en plus présents sur la scène informatique mais aussi aux clients de la high-tech, comme le patron d'EADS, Tom Enders, premier industriel invité à prononcer le discours d'ouverture.

Expliquant le besoin de sécurité maximale de son industrie, les nécessaires certifications multiples et les longs délais de développement et de production, le responsable d'EADS, venu accompagné d'un robot spatial, a souligné "le fossé" encore existant entre les avancées de l'industrie informatique et les besoins du secteur aéronautique et spatial.

"Quand un nouvel avion est mis en service, il est déjà dépassé" en matière de logiciels, a-t-il expliqué, appelant de ses voeux une véritable "approche croisée" entre les industries manufacturières et la high-tech.

De son côté, la chancelière a insisté sur la nécessité que les développements technologiques "soient accompagnés de développements sociaux" et soient sécurisés.

Loin de son âge d'or du début des années 2000, le Cebit reste néanmoins de loin le plus important salon high tech, avec quelque 4.000 exposants.

Dès mardi, jour d'ouverture officielle, les visiteurs, qui étaient plus de 300.000 l'an dernier, pourront partir à la découverte des plus improbables gadgets, du chariot de supermarché qui vous guide dans les rayons en fonction de la liste de courses au fauteuil qui vous fait faire du sport tout en restant affalé devant la télévision.

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