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YouTube dit avoir fermé par erreur le compte de l'OSDH

Le logo de Youtube [Lionel Bonaventure / AFP/Archives] Le logo de Youtube [Lionel Bonaventure / AFP/Archives]

Le site de partage de vidéos en ligne YouTube a affirmé lundi avoir fermé par erreur le compte de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une des principales sources d'informations sur les violences qui ravagent la Syrie depuis 21 mois.

"En raison du volume massif de vidéos mises en ligne sur notre site, il arrive parfois que nous commettions des erreurs. Quand on nous en signale une, nous agissons rapidement pour remettre en service les vidéos en question", a affirmé à l'AFP une porte-parole de YouTube.

La veille, l'OSDH avait dénoncé le fait que YouTube ait fermé deux fois en deux mois le compte via lequel l'organisation diffusait des vidéos montrant des exactions en Syrie.

L'Observatoire a affirmé avoir reçu un courrier électronique de YouTube expliquant que les vidéos diffusées violaient sa charte car elles étaient "choquantes et peuvent offenser".

YouTube n'a "pas conscience de la valeur de ces vidéos pour témoigner" des atrocités commises en Syrie, en proie depuis 21 mois à un conflit qui a fait, selon l'ONU, plus de 60.000 morts, avait regretté l'OSDH, accusant des partisans du régime de signaler comme inappropriés les comptes et les pages crées pour dénoncer les exactions commises par les troupes syriennes.

L'OSDH affirme en outre signaler systématiquement les vidéos les plus violentes avec la mention "plus de 18 ans" ou "plus de 21 ans".

Alors que l'ONU a récemment dénoncé une "prolifération des crimes de guerre", les vidéos montrant les exactions en Syrie sont de plus en plus insoutenables.

Récemment, l'OSDH a mis en ligne un film montrant des hommes en treillis, des soldats du régime selon l'organisation, lacérant à coups de couteau deux prisonniers, avant de les assommer avec des blocs de béton.

Une autre vidéo, récupérée selon l'OSDH sur un téléphone portable trouvé sur un soldat tué durant des combats à Hama (centre), montre des hommes vêtus de tenues militaires torturant un homme, écorché et émasculé vivant.

L'OSDH, organisation basée en Grande-Bretagne et s'appuyant sur un large réseau de militants et de sources médicales civiles et militaires, s'est imposée comme une source majeure dans la couverture du conflit en Syrie, où les autorités restreignent drastiquement l'accès des médias internationaux.

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