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Chute de Megaupload : les "légaux" en profitent

Depuis la fermeture de Megaupload, les internautes vont vers l'offre légale.[JOEL SAGET / AFP]

La chute du site Megaupload n’a pas fait que des malheureux. Depuis que cette plate-forme de téléchargement, très appréciée des adeptes du piratage, a été fermée, l’offre légale rebondit. A commencer par les sites de vidéo à la demande (VOD) et de rattrapage gratuit (lors que l’on regarde une émission de télé en différé sur le site internet de la chaîne), comme l’a rapporté hier Hadopi. Selon l’autorité de protection des ayants droit, leurs audiences ont bondi de 25,7 % dans la seconde moitié du mois de janvier, juste après l’intervention du FBI, le 19 janvier dernier. Dans le même temps, les sites de streaming (lecture d’une vidéo en continu, sans téléchargement préalable) gratuits illégaux ont perdu 20 % de leurs visiteurs français. L’effet d’aubaine a été particulièrement visible pour les principaux sites de VOD (canalplay, megavod, imineo…). Ils ont enregistré en moyenne 330 000 visiteurs uniques quotidiens entre le 19 et le 31 janvier, contre 244 000 auparavant, soit une hausse de 35 %.

Jointe hier, la chaîne de magasins de location de films Vidéo Futur, qui propose aussi de la VOD sur Internet, indique avoir doublé cette deuxième activité depuis la chute de l’empire Megaupload. Concernant la télévision de rattrapage, les sites légaux ont vu leur fréquentation grimper de 25 %, à 563 000 visiteurs uniques quotidiens en moyenne. En février dernier, le patron de M6, Nicolas de Tavernost, s’était félicité de la fréquentation «quatre fois plus importante sur W9 Replay». TF1 avait noté de son côté un bond de 40 % du trafic sur Mytf1.fr.

Les petits pirates renoncent, les habitués résistent Reste que tous les utilisateurs ne semblement pas logés à la même enseigne. Si 48 % des internautes ayant déjà téléchargé illégalement déclaraient avoir arrêté cette activité avec la fin de Megaupload, d’autres résistent. Les pirates réguliers, qui connaissent des techniques plus avancées et les nouveaux sites, sont une écrasante majorité (86 %) à continuer les téléchargements illégaux grâce au peer-to-peer, aux newsgroups ou encore aux débrideurs streaming.

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