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Au Cebit de Hanovre, des robots lascifs ou trop honnêtes

Le futur, cela pourrait être de se dévergonder en compagnie de robots lascifs, ou de se faire tirer le portrait par un humanoïde qui n'oubliera pas la moindre ride. C'est du moins la vision des exposants du Cebit, plus grand salon technologique du monde.[AFP]

Le futur, cela pourrait être de se dévergonder en compagnie de robots lascifs, ou de se faire tirer le portrait par un humanoïde qui n'oubliera pas la moindre ride. C'est du moins la vision des exposants du Cebit, plus grand salon technologique du monde.

Mercredi, l'un des stands les plus courus de ce salon qui se tient à Hanovre (nord-ouest) jusqu'au 10 mars était sans conteste celui des humanoïdes offrant un spectacle de "pole dancing".

Aussi sensuels que l'on peut l'être quand on est fait de métal blanc et affublé d'une tête cubique, deux robots ondulent autour d'une barre comme en ont tous les clubs d'effeuillage du monde.

Mis au point par l'artiste britannique Giles Walker, ils sont équipés de vieux moteurs d'automobiles et commandés à distance.

Recyclées, ces danseuses ne sont pas bon marché pour autant: 30.000 euros pour qu'elles animent un enterrement de vie de garçon.

Moins sexy mais tout aussi fréquenté, le stand de l'institut allemand Fraunhofer et son "robot-dessinateur", qui tire le portrait en trois à dix minutes à partir d'une photo en noir et blanc.

Avec un inconvénient majeur: "l'artiste" est scrupuleusement honnête. Il n'épargnera aucune ride ni n'adoucira un nez proéminent: "Il y a des gens qui repartent déçus", admet Karin Stein, qui a travaillé sur ce projet.

Sans compter que le robot, destiné à un usage scientifique des plus sérieux, coûte au bas mot 40.000 euros.

Les peintres de la place du Tertre de Montmartre, haut-lieu du tourisme parisien qui a inspiré le projet, ont donc de beaux jours devant eux.

Pas de prix annoncé en revanche pour la voiture rétractable, petit engin à deux places bleu cobalt, aux allures de grand jouet téléguidé.

Longue de 2,1 mètres, cette citadine au moteur électrique peut se rétracter de 50 centimètres et se garer latéralement grâce à des roues qui tournent à 360°.

Rêve des conducteurs maladroits ou paresseux, le prototype évite les collisions, manoeuvre seul et vient attendre à la sortie du bureau.

Timo Birnschein, du Centre allemand d'intelligence artificielle, indique qu'une production est envisageable "dans les cinq ou six ans".

Mais pourquoi vouloir quitter son bureau quand celui-ci est équipé d'un "ciel virtuel"? En réalité des écrans plats équipés de diodes (LED) qui proposent 16 millions de combinaisons de couleurs.

Voilà l'éclairage blafard de "l'open space" remplacé par un ciel azur traversé de quelques nuages. Gazouillis et brise matinale ne sont pas inclus.

Matthias Bues, scientifique de l'Institut Fraunhofer qui a conçu ce système, assure que "plusieurs entreprises ont montré leur très grand intérêt", tout comme des hôpitaux et des maisons de repos car "cela peut avoir des vrais effets thérapeutiques".

Les panneaux qui mesurent 50 cm2 pièce coûtent autour de 1.200 euros.

L'heureux cadre travaillant dans un printemps perpétuel appréciera aussi une fixation de la société danoise "phoneclip", permettant d'accrocher son cher smartphone n'importe où, du mur des toilettes à la poignée du trolley de supermarché.

Quant aux lève-tard, ils remercieront, ou pas, l'entreprise allemande getDigital pour son réveil-matin particulièrement vicieux, qui ne consent à se taire qu'une fois touchée une petite cible avec un mince faisceau laser.

La palme de l'invention la plus "terre à terre" revient à l'entreprise suisse Koubachi.

Son capteur transforme le jardinier négligent en horticulteur chevronné: il suffit de le ficher dans le pot de son yucca favori. Pas assez d'eau? Trop de soleil? Le capteur vous rappelle à l'ordre par email.

Le gadget n'est pas à la portée du premier géranium venu: 109 euros.

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