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Lavillenie rejoint Galfione en haut de l'Olympe

Physique ordinaire mais pêche d'enfer, le perchiste Renaud Lavillenie est devenu vendredi à Londres le premier champion olympique français d'athlétisme depuis Jean Galfione, autre gloire tricolore de la perche, sacré le 2 août 1996 à Atlanta.[AFP] Physique ordinaire mais pêche d'enfer, le perchiste Renaud Lavillenie est devenu vendredi à Londres le premier champion olympique français d'athlétisme depuis Jean Galfione, autre gloire tricolore de la perche, sacré le 2 août 1996 à Atlanta.[AFP]

Physique ordinaire mais pêche d'enfer, le perchiste Renaud Lavillenie est devenu vendredi à Londres le premier champion olympique français d'athlétisme depuis Jean Galfione, autre gloire tricolore de la perche, sacré le 2 août 1996 à Atlanta.

Dotée d'une course d'élan extrêmement rapide, qui lui permet d'avoir une impulsion et une explosivité remarquables, Lavillenie, qui s'entraîne à Clermont, tranche avec la plupart de ses adversaires.

Chez les Lavillenie, famille charentaise, on est perchiste de génération en génération. Il y avait le grand-père qui entraînait le père; Renaud donc; et désormais le petit frère, Valentin, déjà bien en jambes avec un record personnel à 5,72 m.

Renaud, lui, avait passé le niveau international fin 2008, en indoor, et l'excellence dès l'année suivante avec 6,01 m, le 21 juin 2009 à Leiria (Portugal).

Depuis, le perchiste de poche (1,77 m, 69 kg) a alterné hauts et bas, ce qui, à l'entendre, serait consubstantiel à sa discipline où il faut que "tous les facteurs coïncident" pour la performance de pointe.

A Doha en 2010, favori des Mondiaux en salle, il échoue dès les qualifications. A Berlin en 2009 puis à Daegu en 2011, aux Mondiaux en plein air, de nouveau favori, il sauve l'essentiel, avec chaque fois une médaille de bronze. Forcément déçu de la couleur.

Pourtant, il a connu plus de réussites que d'échecs, surtout dans les compétitions continentales. Double champion d'Europe en plein air (2010/2012), également en salle à Paris en mars 2011, il étrenne ses galons de +gagnant+ en décrochant l'or aux Championnats du monde indoor en mars dernier à Istanbul.

Mais, désormais prudent, il s'empresse de rectifier quand on le désigne favori sur la foi de ses performances et de sa régularité. "Ca me fait ch... qu'on me présente comme ça. Je ne suis pas le favori, nous sommes plusieurs favoris. La perche est une discipline avec tellement de composantes qu'on n'est jamais sûr de rien", répète-t-il.

Même les échecs -il en avait connu deux avant de venir à Londres- viennent compléter le puzzle que le perchiste s'est évertué à assembler dans le cadre de sa préparation. "Cette année, je veux connaître tous les cas de figure", a-t-il répété à chacune de ses sorties.

Fruit des déceptions, Lavillenie a mis une dose d'humilité dans son discours, gage peut-être d'une maturité grandissante. Depuis quatre saisons maintenant, il est celui qui maîtrise le mieux l'aléatoire.

Et à Londres, il a gagné la médaille la plus importante de toute une carrière.

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