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Mondiaux de judo: Entre tristesse et joie pour Buchard en bronze

Amandine Buchard (blanc) contre l'Argentine Paula Pareto lors de la demi-finale des -48 kg des Mondiaux de judo le 25 août à Tcheliabinsk  [Vasily Maximov / AFP] Amandine Buchard (blanc) contre l'Argentine Paula Pareto lors de la demi-finale des -48 kg des Mondiaux de judo le 25 août à Tcheliabinsk [Vasily Maximov / AFP]

La jeune Amandine Buchard a pleuré en pensant à son papa après avoir décroché sa première médaille mondiale, le bronze en -48 kg, qu'elle voulait tant en or, lundi à Tcheliabinsk.

La première journée des Championnats du monde de judo n'a apporté qu'une médaille à la France, le bronze de Buchard. Autre engagé tricolore, Sofiane Milous (-60 kg), champion d'Europe 2010, qui renouait avec les Bleus, a fini 7e après a voir été battu en match de repêchage.

Elle n'a que 19 ans et un caractère bien trempé. Et pour sa première année en équipe de France, Buchard a glané sa 2e médaille internationale.

Après avoir étrenné sa première sélection tricolore par de l'argent européen en avril, elle a pris le bronze en Russie pour ses premiers Mondiaux, en battant en match pour la 3e place la Russe Alyena Kuznetsova.

Mais elle avait été battue en demi-finales par l'Argentine Paula Pareto, qui l'a alors privée de toute chance en or.

"Je suis déçue parce que je n'ai pas eu la médaille que j'étais venue chercher. Je suis triste mais je suis heureuse quand même. Ca va m'aider à progresser, je vais apprendre de mes erreurs. Je reviendrai plus forte", a dit Buchard, les yeux encore rougis.

- 'Papa' tatoué en chinois -

La jeune femme s'est laissée tomber à genoux sur le sol après sa victoire pour pleurer longuement entre ses mains, devant une salle comble avec quelque 7000 spectateurs.

Buchard s'est initiée au judo toute petite sous l'impulsion de son papa, ancien lutteur tout comme son grand-père, et qui est décédé il y a presque 6 ans.

"A chaque +compét+, j'y pense. Avant, après. Et même pendant les combats, quand ça devient vraiment dur ça devient une source de motivation. Mon père est tout le temps avec moi, même sur mes jambes en tatouage", a confié Buchard, qui a fait tatouer en chinois le prénom de son papa.

"Je lui dois énormément. Il me disait: t'es forte, ma fille, ne doute pas de toi. Il était beaucoup derrière moi".

Buchard, a déjà montré de belles choses à l'image de son premier combat remporté lundi contre la championne olympique en titre, la Brésilienne Sarah Menezes. Elle devrait connaître un avenir doré.

"Etre championne olympique, c'est l'un des plus beaux rêves que j'aimerais réaliser. Tout ce que j'ai fait jusqu'à aujourd'hui et que je vais faire par la suite, c'est dans ce but là", a assuré cette passionnée de sport, accro au rugby, au foot et aux jeux vidéos.

La sociétaire de Champigny-sur-Marne a remis sur le devant de la scène la catégorie des super légères. Il n'y avait plus eu de Bleue sur un podium mondial depuis 5 ans et l'argent de Frédérique Jossinet.

La nouvelle championne du monde en -48 kg a elle aussi 19 ans. Elle s'appelle Ami Kondo. La Japonaise a battu en finale Pareto.

Chez les messieurs, en -60 kg, le Mongol Boldbaatar Ganbat a été sacré.

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