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Ligue 2: Thierry Braillard dénonce une "hypocrisie" dans le cas Luzenac

Le secrétaire d'état au Sport Thierry Braillard à l'Elysée le 10 juin 2014 [Alain Jocard / AFP] Le secrétaire d'état au Sport Thierry Braillard à l'Elysée le 10 juin 2014 [Alain Jocard / AFP]

Thierry Braillard, secrétaire d'Etat aux sports, a dénoncé lundi auprès de l'AFP une "hypocrisie" de la Ligue de football professionnel (LFP) au sujet de Luzenac, dont l'accession en L2 est refusée par les instances dirigeantes du foot.

"Luzenac aurait dû avoir sa place en L2, a expliqué M. Braillard. Il y a une hypocrisie: soit la Ligue de football professionnel (LFP) veut une ligue fermée pour les pros, avec 18 clubs et une seule montée par an -- ce qui serait aller au bout de la logique -- soit elle défend l'intérêt sportif et alors on ne peut pas reprocher à des clubs amateurs de se comporter comme des amateurs. Il faudrait les accompagner vers le monde professionnel".

"Il faut être équitable, a-t-il poursuivi. Pour Lens, on a dit +pas de problème, il y a la parole d'Amiens (pour jouer dans ce stade, ndlr)+. Pour Luzenac, on dit +il y a un problème+, alors qu'il y a la parole du Stade Toulousain. Il faut faire confiance à la parole publique du Conseil général de l'Ariège et de la mairie de Toulouse".

"La LFP a fait son travail, a pris sa décision, et a le dernier mot, souligne encore M. Braillard. Mais quand la DNCG (gendarme financier) a, en appel, dit que le dossier financier était acceptable, on ne s'attendait pas à ce qu'on ressorte l'histoire du stade".

- "Spécialiser un tribunal administratif" -

Dans ce dossier Luzenac, M. Braillard voit un "autre problème, qui rejoint ce que dit le président François Hollande quand il parle de choc de simplification".

"Il va falloir qu'on se réunisse avec le monde pro, pas seulement le foot, mais aussi le rugby, le hand, le volley, le basket-ball, pour simplifier les procédures de contentieux", préconise le secrétaire d'Etat.

"C'est insupportable de voir le nombre de recours, déplore M. Braillard. Même si les clubs gagnent à la fin, il n'y a plus le temps de préparer la saison. Il faudrait peut-être spécialiser un tribunal administratif qui serait alors compétent pour traiter les recours."

"En tant que secrétaire d'Etat, quand la LFP prend sa décision, je n'ai pas le pouvoir de faire changer les choses, mais à titre personnel, je pense qu'il faut se servir de ce qui s'est passé avec Lens et Luzenac, pour une simplification dans les recours et contentieux", a-t-il conclu.

Deuxième du Championnat National la saison passée, Luzenac, petit village de 650 habitants niché sur les rives de l'Ariège, avait gagné sa place en L2 sur le terrain. Sa montée a d'abord été refusée pour critères financiers, avant que le club n'obtienne gain de cause sur ce plan.

Puis, dernier obstacle en date, la LFP a refusé l'accession du club en L2 au motif qu'il ne disposait pas d'un stade "aux normes réglementaires de sécurité", alors que Luzenac avait trouvé une enceinte pour accueillir ses matches "à domicile" au stade Ernest-Wallon du Stade Toulousain.

Afin de tenter de débloquer le dossier, la ville de Toulouse a mis le Stadium, où joue le Toulouse FC (L1), à disposition de Luzenac le temps que les travaux de mise aux normes d'Ernest-Wallon soient réalisés.

Le club de Luzenac a annoncé jeudi dernier avoir saisi à nouveau le CNOSF et la justice administrative.

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