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Ligue 1: Montpellier découvre l'ordinaire

Les joueurs de Montpellier saluent leurs supporteurs après leur victoire sur Toulouse en Ligue 1, le 26 avril 2014 au stade de la Mosson [Sylvain Thomas / AFP/Archives] Les joueurs de Montpellier saluent leurs supporteurs après leur victoire sur Toulouse en Ligue 1, le 26 avril 2014 au stade de la Mosson [Sylvain Thomas / AFP/Archives]

Montpellier, surprenant champion de France en 2012, redécouvre la vie ordinaire d’un club de milieu de tableau, préoccupé par sa survie dans l’élite et avec des ambitions modestes.

Budget un peu plus réduit (40 millions d'euros), nombre d’abonnés en baisse, effectif encore amputé de quelques talents, à l’image de Rémy Cabella, et recrutement sans coup d’éclat: le club du président Louis Nicollin, qui fêtera son 40e anniversaire à la tête du MHSC en novembre, cherchera seulement à faire un peu mieux que la saison passée, bouclée à la 15e place.

"Notre objectif est de réussir une meilleure saison que l’an passé. Pour cela, nous devons obtenir le plus vite possible le maintien. Ensuite, on verra ce que l’on peut faire", prévient Laurent Nicollin, président délégué, qui prend acte de son nouveau statut. "La fin de cycle a débuté dès après le titre, avec le départ de certains joueurs. Aujourd’hui, nous sommes un club dans la moyenne haute, avec des hauts et des bas", concède-t-il.

De 2009 à 2013, porté par une belle dynamique et l’ambition de l’ancien entraîneur René Girard, Montpellier s’est hissé dans le haut de la hiérarchie. Une qualification en Europa League (2010), une finale de la Coupe de la Ligue (2011) et un titre de champion de France (2012), il a enchaîné les belles saisons pour s’offrir une tranche de grandeur avant de subir une dégringolade.

- 'Un endroit que j'aime bien' -

Depuis le départ de Girard et l’échec de son remplacement par Jean Fernandez --écarté en décembre dernier et remplacé par Rolland Courbis--, Montpellier glisse sur la mauvaise pente. Et tout comme à l’été 2013, le club héraultais s’est séparé de son meilleur joueur, en l’occurrence Cabella, transféré à Newcastle pour 10 millions d'euros environ. Le nouvel international (24 ans), qui a été du voyage avec les Bleus au Brésil, a été le grand artisan du maintien de Montpellier en Ligue 1 la saison passée en réussissant 14 buts et cinq passes décisives.

L'entraîneur montpelliérain Rolland Courbis, peu avant le coup d'envoi du match Montpellier-Bastia au stade de la Mosson, le 10 mai 2014  [ / AFP/Archives]
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L'entraîneur montpelliérain Rolland Courbis, peu avant le coup d'envoi du match Montpellier-Bastia au stade de la Mosson, le 10 mai 2014

Pour faire face au départ de Cabella, au retour à l'AC Milan de l’attaquant Mbaye Niang et au possible transfert de Benjamin Stambouli, approché par Porto, Montpellier a misé sur trois joueurs à la modeste réputation. Outre l'inconnu défenseur argentin Gissi, il a engagé l’attaquant Cédric Bérigaud et le milieu de terrain Paul Lasne, arrivés respectivement d'Evian-Thonon et Ajaccio, deux clubs habitués au maintien.

L’entraîneur Rolland Courbis aura encore beaucoup de travail pour redonner de l'ambition à une équipe soumise à l’état de forme incertain du milieu Jamel Saihi et de l’attaquant Karim Aït-Fana. Courbis, qui débute une saison sur un banc de Ligue 1 pour la première fois depuis 10 ans, désire s’investir sur le moyen terme.

"Aider Montpellier à se sauver est devenu une de mes spécialités. Si je peux l’aider à se reconstruire, et à construire sur une durée de deux, trois, quatre voire cinq ans, ce n’est pas inenvisageable pour moi. Je suis dans un endroit que j’aime bien et c’est réciproque", sourit le technicien, âgé de 60 ans.

Alors que Louis Nicollin a évoqué pour la première fois une possible retraite au terme de l’actuelle saison --avant de démentir dans la foulée--, Montpellier se cherche un avenir ou au moins un second souffle. En attendant l’émergence d’une nouvelle génération issue du centre de formation et l’inauguration de son nouveau centre d’entraînement, prévue a priori au cœur de l’automne, le club s’apprête à vivre une nouvelle saison de transition, loin de l’euphorie des années Girard.

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