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Boxe: Mormeck rêve de marcher sur les traces de Cerdan au Grand Palais

Le boxeur français Jean-Marc Mormeck (g) dispute, comme challenger, le championnat du monde des poids lourds IBF, IBO, WBO et WBA face au champion ukrainien Wladimir Klitschko, le 3 mars 2012 à Dusseldorf [Patrik Stollarz / AFP] Le boxeur français Jean-Marc Mormeck (g) dispute, comme challenger, le championnat du monde des poids lourds IBF, IBO, WBO et WBA face au champion ukrainien Wladimir Klitschko, le 3 mars 2012 à Dusseldorf [Patrik Stollarz / AFP]

Jean-Marc Mormeck, de retour sur un ring à 42 ans, jeudi à Asnières, rêve de Marcel Cerdan et d'un combat sous la verrière majestueuse du Grand Palais.

"Cerdan est le seul qui a fait ça (ndlr: par deux fois en mai et juin 1942). J'aimerais être le deuxième", a-t-il dit récemment lors d'une conférence de presse destinée à présenter cet affrontement, face au Hongrois Tamas Lodi, "préparatoire" à un 10e Championnat du monde qui pourrait alors prendre place au cœur du monument historique parisien inauguré en 1900.

Dans un Paris occupé par l'armée allemande, Marcel Cerdan, futur champion du monde des poids moyens mais alors champion continental des poids welters, s'était défait aux points de Fernand Wiez, puis de manière plus expéditive, KO au 1er round, de Gaspard DeRidder.

Avant cet éventuel combat de prestige qui serait le dernier de sa carrière, Mormeck (36 victoires dont 22 par KO et 5 défaites) devra venir à bout de Tamas Lodi, 24 ans, qui compte 13 victoires dont 11 par KO, deux défaites et un match nul. Défait aux points en mai face à l'Albanais Nuri Seferi qui lui a repris son titre européen, Lodi est considéré comme un boxeur robuste, bon frappeur, qui peut poser des problèmes au boxeur français en activité le plus capé.

"Je pense qu'il voudra accrocher Mormeck à son palmarès. Le défi est d'autant plus grand. Mais je raccrocherai en cas de défaite voire même si la victoire est acquise difficilement", a prévenu le Guadeloupéen.

- Boucler la boucle -

Absent des rings depuis mars 2012 et sa terrible défaite à Dusseldorf face à Vladimir Klitschko pour la triple ceinture WBO-IBF-WBA des lourds, Mormeck a perdu dix kilos pour revenir dans la catégorie des lourds-légers qui lui a permis d'être six fois sacré (champion WBA de 2002 à 2005, puis WBA-WBC de 2005 à 2007).

"J'ai mis du temps à me remettre de la prestation que j'avais offerte en Allemagne", explique-t-il avec du recul. "Mais comment frapper un gars qui a les bras et la tête à chaque extrémité du ring", ajoute-t-il en parlant du colosse ukrainien qui le dépassait en taille (+17 cm) en allonge (+18 cm) et en poids (+13 kg). "Je reconnais cependant avoir été impressionné de devoir combattre devant 50.000 personnes. Le ring me paraissait si petit dans ce stade gigantesque", a-t-il dit.

L'ancien champion du monde WBC et WBA des lourds-légers en train de se préparer pour un entraînement, le 20 octobre 2010 à Paris [ / AFP/Archives]
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L'ancien champion du monde WBC et WBA des lourds-légers en train de se préparer pour un entraînement, le 20 octobre 2010 à Paris

"Je suis un compétiteur. Je m'entraîne tout le temps même si je n'ai pas de combat à préparer", explique-t-il pour tranquilliser ceux qui s'inquièteraient de le voir boxer de nouveau au plus haut niveau après une interruption de 27 mois.

Descendu sous les 90 kg après avoir suivi un régime alimentaire pour revenir à son poids initial, Mormeck a commencé sa carrière il y a près de vingt ans parmi les mi-lourds et veut y mettre un terme sur une "bonne note".

"Je suis sorti de ma banlieue pour faire des choses. J'ai réalisé mes rêves comme devenir champion du monde, combattre à Las Vegas ou au Madison Square Garden. Faire le Grand Palais après Cerdan? La boucle sera bouclée", assure-t-il, affichant un grand sourire sur son visage aucunement marqué par sa longue carrière pugilistique.

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