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Perpignan tout proche de la Pro D2

Le 3e ligne de Perpignan, Alasdair Strokosch, avant le match de Top 14 opposant son équipe à Toulon, le 19 avril 2014 à Barcelone  [Josep Lago / AFP] Le 3e ligne de Perpignan, Alasdair Strokosch, avant le match de Top 14 opposant son équipe à Toulon, le 19 avril 2014 à Barcelone [Josep Lago / AFP]

Perpignan, champion de France 2009, a un pied en Pro D2 après sa rouste reçue de Toulon samedi à Barcelone (46-31), et pourrait y mettre le deuxième lors de la dernière journée du Top 14, même avec un exploit à Clermont.

L'Usap voulait faire de ce match de la 25e journée, délocalisé au stade olympique de Barcelone, la grande fête du rugby catalan, mais le gala a tourné au tragique avec la lourde défaite des Sang et Or.

A voir les mines déconfites des dirigeants perpignanais, les larmes aux yeux de certains employés du club, les joueurs qui s'enferment dans les vestiaires après la bérézina barcelonaise, l'espoir du maintien est infime.

Au classement, Perpignan, à égalité de points avec Bayonne et Oyonnax, est relégable et voit se profiler sans doute le pire adversaire lors de la dernière journée: Clermont, invincible depuis 76 matchs à domicile.

L'entraîneur de Perpignan Marc Delpoux avant un match à Montpellier, le 15 février 2014 [Pascal Guyot / AFP/Archives]
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L'entraîneur de Perpignan Marc Delpoux avant un match à Montpellier, le 15 février 2014

De son côté, Bayonne aura l'avantage du terrain face à un adversaire toutefois solide, Castres. Oyonnax, lui, ira chez un Brive en roue libre après avoir assuré son maintien.

"Statistiquement, arithmétiquement, tout n'est pas perdu, a voulu croire le président de l'Usap, François Rivière, à l'issue du naufrage. Est-ce que dans 15 jours on peut aller chercher le bonus défensif, ou, miracle, l'égalité?"

"Pour l'instant, ne soyons pas des croque-morts, a-t-il continué. On n'est pas en train de faire l'enterrement de l'Usap. Si on a un peu de chance, on peut encore se sauver au cours de la dernière journée."

-'C'est affreux'-

Les Usapistes devront espérer un faux pas d'au moins un de leurs deux concurrents directs, tout en tentant de ramener un point du bonus défensif que seules deux équipes ont empoché cette saison à Marcel-Michelin (Brive et Toulon). Un bonus qui tiendrait donc de l'exploit, d'autant plus que les Auvergnats sont encore en course pour une qualification directe pour les demi-finales.

Le capitaine Guilhem Guirado a été le seul joueur de Perpignan à s'exprimer samedi: "C'est dur. Là, encaisser 40 points, c'est très lourd, a réagi le capitaine au coeur blessé. C'est affreux. On avait annoncé que c'était le match le plus compliqué de la saison et on est passé au travers. On a deux semaines pour aller chercher tout ce qu'on a dans les tripes et faire le maximum."

Mais pour que Perpignan se couche le 3 mai avec un Usap, septuple champion de France, encore en Top 14, les hommes du manager Marc Delpoux devront montrer autre chose que contre le RCT.

Les supporteurs perpignanais lors du match de Top 14 face à Toulon, le 19 avril 2014 à Barcelone [Josep Lago / AFP]
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Les supporteurs perpignanais lors du match de Top 14 face à Toulon, le 19 avril 2014 à Barcelone

Au stade olympique de Montjuïc, les Catalans ont fait le show, jouant tous les ballons ou presque, qu'ils soient bons ou mauvais. Mais à force de venir se cogner contre la défense toulonnaise, ils se sont épuisés. Le RCT, lui, a fait le dos rond et a choisi les bons moments pour placer ses accélérations. En seconde période, elles ont fait mouche face à des Perpignanais fatigués et toujours un peu sonnés par l'essai de Steffon Armitage juste avant la pause.

"Il y a encore quinze jours de boulot à faire, a estimé au micro de Canal + l'ancien joueur Sylvain Deroeux, désormais directeur général de l'Usap. Il n'y aura aucun changement ni dans le staff, ni dans les joueurs. On fera le boulot jusqu'au bout, comptez sur nous. L'Usap a de la fierté, des valeurs. On va se battre jusqu'au bout avec ce qui nous reste de valeurs."

Ou alors, Perpignan, dans l'élite depuis 1911, pourrait connaître la première descente de son histoire.

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