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Gilbert sans assurance à la Amstel Gold Race

Le coureur belge de BMC Philippe Gilbert (d) dispute un sprint à l'arrivée de la 54e édition de la Flèche Brabançonne, course d'une journée courue entre Louvain-Overijse, le 16 avril 2014  [ / BELGA/AFP/Archives] Le coureur belge de BMC Philippe Gilbert (d) dispute un sprint à l'arrivée de la 54e édition de la Flèche Brabançonne, course d'une journée courue entre Louvain-Overijse, le 16 avril 2014 [ / BELGA/AFP/Archives]

Le Belge Philippe Gilbert, double vainqueur de l'épreuve, se présente sans assurance au départ de l'Amstel Gold Race, l'unique classique néerlandaise qui se court dimanche sur 251,4 kilomètres entre Maastricht et Valkenburg, en ouverture du cycle des "Ardennaises".

"Je ne suis pas le premier favori", annonce Gilbert qui colle l'étiquette sur l'Espagnol Alejandro Valverde et le Polonais Michal Kwiatkowski. "Deux hommes en forme, je les ai vus au Tour du Pays Basque, qui grimpent et qui vont vite".

Mercredi, le Wallon a ouvert toutefois son compteur 2014. Il a gagné la Flèche brabançonne, une semi-classique qu'il avait déjà remportée en 2011 lors de son triplé ardennais (Amstel Gold Race, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège). Même s'il a tôt fait de relativiser par rapport à ce qui l'attend dans le Limbourg néerlandais: "L'opposition n'est pas la même."

La plupart des puncheurs du peloton, à l'aise dans la succession de côtes qui mènent jusqu'au Cauberg, la colline surplombant Valkenburg, sont au rendez-vous. Rares sont les rescapés des courses de pavés, à l'exception notable du Tchèque Zdenek Stybar, aux côtés de Kwiatkowski.

En provenance du Tour du Pays Basque (Mollema, Slagter, Cunego, Kreuziger, Gerrans, Swift) ou d'un stage en montagne (J. Rodriguez, Bardet), les candidats arrivent en théorie avec un maximum de fraîcheur. Mais la course néerlandaise, déroutante à cause de ses innombrables changements de cap, est difficile à maîtriser. Surtout dans la configuration adoptée l'an passé, qui diminue l'importance stratégique du Cauberg où était jugée jusque-là l'arrivée.

 

- Le détachement de Valverde -

Le coureur espagnol de Movistar Alejandro Valverde lors de la 1re étape du Tour du pays basque courue le 7 avril 2014 à Ordizia [ / AFP/Archives]
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Le coureur espagnol de Movistar Alejandro Valverde lors de la 1re étape du Tour du pays basque courue le 7 avril 2014 à Ordizia

Gilbert, sacré champion du monde 2012 sur le site d'arrivée actuel de la "Gold Race", confirme la différence, par rapport à ses deux succès de 2010 et 2011: "La ligne d'arrivée a été repoussée 1800 mètres plus loin et surtout le parcours est plus facile dans les 25 derniers kilomètres."

Clairvoyant dans son analyse, le Wallon insiste aussi sur l'importance du vent dans le Cauberg: "S'il souffle dans un sens favorable, un attaquant peut aller au bout. Sinon, on est face à un mur", avant le long faux-plat menant à la ligne exposé lui aussi au vent.

Les attaquants, tel le Tchèque Roman Kreuziger l'an dernier, se voient offrir un espace supplémentaire s'ils parviennent à anticiper. Les favoris sont contraints de miser sur un soutien, en espérant la présence d'équipiers à leurs côtés. Sous peine de lutter pour une place d'honneur, comme le fit Valverde en 2013 (2e).

L'Espagnol, habitué des lieux, a déjà gagné les deux autres "Ardennaises". Mais il n'est jamais parvenu à accrocher la course néerlandaise qui, étonnamment, se refuse à un coureur de son pays depuis sa création en 1966 (Rodriguez 2e en 2011).

"Je viens pour gagner mais c'est plus facile à dire qu'à faire", a reconnu Valverde avec son habituel détachement, entre l'optimisme sur son degré de forme (trois fois deuxième d'étape au Pays Basque) et un certain fatalisme.

 

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