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Top 14: Stade Français comme Bordeaux-Bègles, le jeu jusqu'au bout

L'équipe du Stade Français Paris se concentre avant son match contre Bayonne en Top 14,  le 12 avril 2014 au stade Anoeta à San Sebastian [ / AFP/Archives] L'équipe du Stade Français Paris se concentre avant son match contre Bayonne en Top 14, le 12 avril 2014 au stade Anoeta à San Sebastian [ / AFP/Archives]

Le Stade Français et Bordeaux-Bègles, qui s'affrontent samedi (20h35) lors de la 25e journée de Top 14, se sont bâtis sur une même volonté de jeu et entendent continuer dans cette voie, même si elle risque fort de ne pas être récompensée cette saison.

Même ambition de jeu, même dépendance à certains joueurs-cadres, même nombre de points au classement... et mêmes regrets à la fin de la phase régulière ?

Après un exercice 2013-2014 réussi, les séduisantes équipes parisienne et girondine -actuellement 8e et 7e du Top 14- pourraient bien voir les portes de la phase finale se fermer juste devant leur nez au profit d'équipes au jeu moins léché (Racing-Métro, Castres, Toulouse).

"Il y a un parallèle dans le jeu. Nous sommes deux équipes qui ont la volonté de faire du jeu, d'attaquer et malgré tout, pas les équipes les moins bonnes en défense", note l'entraîneur des trois-quarts parisiens Jeff Dubois. "Il faut des équipes comme ça. C'est bien pour l'esprit du jeu et aussi pour préparer des joueurs à l'équipe de France".

"On a été dans les six pendant 22 journées, ce serait rageant (de ne pas se qualifier). Bordeaux, qui +régale+ aussi au niveau du jeu, ne sera peut-être pas non plus en phase finale. C'est peut-être Canal Plus qui sera déçu quand il n'y aura pas de jeu en phase finale", glisse dans un sourire le technicien.

- 'grâce au jeu' -

"Mais on fera un bilan plus tard, on se remettra peut-être en question. Mais pour l'instant, c'est pas fini."

"Si on en est là, c'est grâce au jeu", souligne de son côté le manager bordelais Raphaël Ibanez, en fonction depuis 2012.

L'ailier australien Blair Connor (d) échappe au placage de l'ailier sud-africain Bryan Habana lors du match entre l'UBB et Toulon, le 12 avril 2014 au stade Chaban-Delmas à Bordeaux [ / AFP]
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L'ailier australien Blair Connor (d) échappe au placage de l'ailier sud-africain Bryan Habana lors du match entre l'UBB et Toulon, le 12 avril 2014 au stade Chaban-Delmas à Bordeaux

Après des coups d'éclat lors des précédentes saisons, ses joueurs ont affiché beaucoup plus de maîtrise et de constance cette année pour se mêler à la lutte à la qualification. Mais samedi dernier face à Toulon (défaite 22-20), l'UBB n'a pu tenir physiquement son envie de déployer du jeu, en raison d'un banc restreint et d'une mêlée en souffrance en l'absence du pilier Jean-Baptiste Poux.

"On était exactement dans le rugby qu'on recherchait et je ne crois pas qu'on se trompe trop", estime l'ouvreur Pierre Bernard. "C'est dans la concrétisation qu'on a eu un peu de déchet. Ils nous ont aussi battus sur l'expérience, sur le fait de nous faire manquer des choses faciles qu'eux ont réussies", estime-t-il en pointant une "marge de progression" dans ce domaine.

- Discorde -

Au Stade Français, la baisse de régime dure depuis plus longtemps. En l'absence de plusieurs internationaux retenus durant le Tournoi (Parisse, Papé, Flanquart, Burban, Plisson...) puis blessés (Parisse, Dupuy...), les Parisiens n'ont plus vu leur jeu récompensé d'une victoire depuis le 22 février (4 défaites, un nul), souffrant notamment en fin de match face aux coachings d'écuries comme Toulouse (27-27 à domicile) et le Racing-Metro (défaite 32-22 à domicile).

Avant leur confrontation décisive pour une qualification en phase finale du Top 14, voire pour une 7e place synonyme de barrage d'accession en Coupe d'Europe, le mot d'ordre est inchangé dans les deux camps: "Se libérer ballon en main" (Ibanez), "faire ce qu'on sait faire, c'est-à-dire jouer" (Bernard), "se lâcher" (Papé).

Mais si la soif de jeu rassemble les deux équipes, elle a aussi suscité un brin de discorde. Certains Parisiens ont peu goûté qu'au match aller les Bordelais continuent à jouer après la fin du temps réglementaire alors qu'ils étaient assurés d'une victoire bonifiée (45-23).

"C'est une des équipes les plus belles à regarder jouer mais au match aller, on a été touché par certains comportements", raconte Sergio Parisse. "La sirène était sonnée, ils avaient une pénalité et avec 5 points, ils n'avaient pas de raison de continuer à jouer mais ils ont continué. Personnellement, j'ai trouvé que c'était un manque de respect".

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