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Paris-Roubaix: les pavés peuvent devenir "bleus"

Arnaud Démare lors de sa victoire dans la 6e étape du Tour du Qatar, le 14 février 2014 à Doha [Karim Jaafar / AFP] Arnaud Démare lors de sa victoire dans la 6e étape du Tour du Qatar, le 14 février 2014 à Doha [Karim Jaafar / AFP]

Les coureurs français ont échoué dimanche dernier dans le Tour des Flandres mais Paris-Roubaix, une semaine plus tard, leur est plus favorable au point que les pavés peuvent devenir "bleus". Arguments à l'appui.

LES FRANCAIS SONT SURMOTIVES

Même aux pires heures sportives du cyclisme national, laminé par ses adversaires dans l'après-1998 (l'après-Festina) et un contexte de dopage sanguin, les Français ont réussi à jouer un rôle dans une course qui les inspire. A l'exemple de Thierry Gouvenou, devenu organisateur de Paris-Roubaix, qui était parvenu à intégrer le Top 10 en 2002 (7e).

Les formations françaises jouent à domicile. Avec, pour conséquence, un soin accru apporté aux détails. "On met les moyens, relève le directeur sportif d'Europcar, Dominique Arnould. A la fin de chaque secteur, jusqu'au carrefour de l'Arbre, le coureur est sûr de trouver une paire de roues, un bidon et des barres énergétiques".

ILS ONT RETROUVE CONFIANCE

La deuxième place de Sébastien Turgot en 2012, derrière un vainqueur intouchable (Boonen), n'était pas un coup de chance. Un an plus tard, Damien Gaudin, son grand copain, a pris la suite (5e).

"Aujourd'hui, ils (les coureurs français) savent que c'est possible", avance Martial Gayant, directeur sportif de la FDJ.fr. "En 2012, Matthieu Ladagnous était en bonne position pour jouer la deuxième place, s'il n'avait pas eu une crevaison dans le dernier secteur pavé".

La FDJ.fr (Démare, Offredo, Ladagnous) et Europcar (Engoulvent, Pichot, Jérôme, Gène) ont créé ces dernières années un groupe spécialisé dans les classiques de pavés, un noyau de coureurs qui vivent ensemble dès le début de saison jusqu'au soir de Paris-Roubaix. AG2R La Mondiale (Gaudin, Turgot) a suivi la même voie.

LES JEUNES TALENTS PROGRESSENT

Arnaud Démare symbolise la nouvelle vague française. "Je n'ai pas peur des pavés et je suis assez endurant", affirme le Picard, deuxième de Gand-Wevelgem mais victime d'une fringale au Tour des Flandres (abandon). A 22 ans, il présente le profil d'un (futur grand) spécialiste des classiques.

Suivra-t-il les traces de Boonen, à qui il est souvent comparé ? Le Belge avait pris place sur le podium de Roubaix avant même de fêter son 22e anniversaire (3e en 2002). Démare, retardé par une crevaison initiale pour ses débuts (90e en 2013), est loin d'avoir atteint sa maturité.

Tout comme un autre espoir, Florian Sénéchal (20 ans), le débutant ambitieux et prometteur de l'équipe Cofidis à côté d'Adrien Petit (23 ans). Vainqueur de Paris-Roubaix juniors en 2011, Sénéchal est le vrai "local" de la course. Il a été formé à l'Union cycliste Troisvilles-Inchy-Beaumont-Bertry (UCTIBB), le club basé à l'entrée du premier secteur pavé de la course.

LE FACTEUR CHANCE INTERVIENT

"C'est plus facile de faire un top 10 dans Paris-Roubaix qu'au Tour des Flandres", relève Dominique Arnould. "Il y a très peu de crevaisons aux Flandres, nous n'en avons eu qu'une seule dans notre équipe dimanche dernier. Dans Paris-Roubaix, on sait que plusieurs des favoris devraient être éliminés par les crevaisons et les chutes".

Dès lors, les perspectives existent pour des coureurs qui croient en leur étoile. Le meilleur exemple ? Damien Gaudin, sans doute la meilleure chance française pour peu qu'il bénéficie cette année des mêmes conditions que par le passé, tant pour le matériel que pour l'entourage chargé de l'emmener en bonne position à l'entrée des secteurs pavés.

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