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Lamy-Chappuis : "Véhiculer une image positive de la France"

Le porte-drapeau de la délégation française aux jeux Olympiques de Sotchi, Jason Lamy Chappuis, le 14 octobre 2013 à Paris [Bertrand Guay / AFP/Archives]

Il sera le premier Français à entrer dans le stade olympique Fisht de Sotchi. En tant que porte-drapeau, Jason Lamy-Chappuis guidera, ce soir, la délégation tricolore pendant la cérémonie d’ouverture.

 

Malgré la pression supplémentaire engendrée par ce rôle, il reste déterminé à défendre son titre de champion olympique de combiné nordique, lui qui fait partie des plus grandes chances de médailles françaises.

 

Qu’est-ce que cela représente d’être porte-drapeau ? 

C’est une grande fierté et un honneur. À travers ce rôle, je dois porter toutes les valeurs du sport et de la France. Quand on regarde les informations, les seules nouvelles positives viennent généralement du sport. Je suis content de véhiculer cette image positive de la France. 

 

Comment avez-vous accueilli cette désignation ?

J’étais à la fois fier et heureux. C’est une belle récompense des efforts fournis durant ma carrière. Mais c’est aussi une récompense pour le combiné nordique, qui n’est pas un sport très connu.

 

En quoi consiste ce rôle ?

Avant tout, c’est d’être le premier supporter de toute l’équipe de France et faire en sorte qu’on sente vraiment l’esprit d’équipe au sein du clan tricolore. Même si je n’ai aucun doute là-dessus pour avoir déjà vécu deux olympiades.

Tous les athlètes se soutiennent et sont très soudés. Il y a une vraie fraternité. Pour le reste, ce sont des athlètes avec beaucoup d’expérience et ils savent ce qu’ils ont à faire. Je n’ai pas spécialement de conseils à leur donner.

 

Avez-vous une pression supplémentaire ? 

Il y a plus de demandes, de sollicitations de la part des médias et du public. Mais j’arrive à faire la part des choses. Surtout qu’après la cérémonie d’ouverture, je vais avoir cinq jours pour bien me préparer.

Mais il ne faut pas confondre porte-drapeau avec favori. Je suis plus dans la peau d’un outsider. Même si je ferai tout pour défendre mon titre olympique.

 

En avez-vous les moyens au regard de votre saison ? 

Il y a du bon et du moins bon. Le positif est la partie ski de fond, où j’ai fait à chaque fois dans les dix meilleurs temps. En saut, c’était un peu en dent de scie. En parallèle, le niveau a encore augmenté.

Du coup, quand je me manque au saut,  je compromets mes chances de victoire. Mais ça commence à revenir au tremplin.

 

Le saut était pourtant votre point fort…

C’est toute la difficulté du combiné nordique. Il faut être bon sur un effort de cinq secondes au saut, en étant explosif et léger, tout en étant endurant et puissant sur le ski de fond. Il faut donc trouver le bon équilibre.

Avant je faisais de très bons sauts et j’essayais de ne pas trop reculer sur les courses de ski de fond. Maintenant, c’est plutôt le contraire. J’ai pris en masse musculaire et en endurance, mais mes repères en saut, ça va un peu moins bien. Mais je remonte toujours des places sur la partie ski de fond.

 

De quoi rester optimiste ?

J’ai gagné deux fois cette saison, donc je sais que je peux le faire. Je reste assez confiant, même s’il y a l’Allemand Erik Frenzel qui gagne tout en ce moment. Mais je sais que j’ai les capacités pour faire de belles choses.

 

Ce sera difficile de le battre ?

Je l’ai déjà battu cette année. Tout est possible. Les JO, c’est vraiment une course à part.

 

Êtes-vous inquiet par la sécurité en Russie ?

Personnellement non. Ça ne m’inquiète pas. Le comité d’organisation va faire en sorte qu’il n’y ait pas de problèmes. Ce sont des petits groupes qui profitent des JO pour faire parler d’eux. A Salt Lake City en 2002, quelques mois après les attentats du 11 septembre, on a vu que tout s’était très bien passé. Il y avait une énorme psychose avec la sécurité, mais il n’y a pas de soucis. Et dès que les JO ont commencé, on a parlé de sport avant tout.

 

Que seraient des JO réussis ?

Pour le porte-drapeau que je suis, ce serait d’arriver à atteindre l’objectif fixé de 15 médailles. Et pour moi, c’est une médaille en individuel et une autre par équipes.

 

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