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La France à 60 min d'un troisième titre européen

Le Français Nikola Karabatic (à gauche) avec l'Espagnol Antonio Jesus Garcia le 24 janvier 2014 à Herning   [Jonathan Nackstrand / AFP] Le Français Nikola Karabatic (à gauche) avec l'Espagnol Antonio Jesus Garcia le 24 janvier 2014 à Herning [Jonathan Nackstrand / AFP]

Définitivement insatiables, les handballeurs français ne sont plus qu'à une victoire d'une troisième couronne continentale qui s'annonce la plus difficile, face au Danemark, tenant du titre et galvanisé par son public, dimanche (17h30) en finale de l'Euro à Herning.

L'affiche est belle entre ces deux nations qui ont fait main basse sur les quatre dernières éditions du Championnat d'Europe. La France s'est imposée à deux reprises en 2006 et 2010, tout comme son adversaire scandinave, victorieux en 2008 et 2012.

Le vainqueur de ce match de rêve tutoiera le record de la grande Suède, qui a conquis quatre fois la médaille d'or, en 1994 et de 1998 à 2002.

C'est tout l'enjeu de ce duel, qui se présente comme le remake de la finale du Championnat du monde 2011, remporté en prolongation par les Bleus (37-35), au terme d'une bataille intense à Malmö.

Ce quatrième titre d'affilée, après les JO-2008, le Mondial-2009 et l'Euro-2010 avait encore davantage ancré les "Experts" dans la légende du sport.

A l'époque, ils avaient dû surmonter la pression d'un public acquis à la cause de leurs adversaires. La proximité de la Suède aidant, les Danois s'étaient déplacés massivement pour y soutenir leur star Mikkel Hansen, auteur d'un grand match, et ses partenaires.

Dimanche, la pression sera encore davantage exacerbée avec près de 14.000 Danois réunis à la Jyske Bank Boxen, une arena qui avait accueilli la finale de l'Euro féminin en 2010.

Les Français ont l'habitude de ce genre d'ambiance qui ont tendance à les transcender. En 2009, ils avaient réussi à conquérir le troisième titre mondial de leur histoire en triomphant des Croates à Zagreb, quelques mois après l'apothéose des JO.

Cette année, leur présence en finale est sans doute la plus inattendue depuis le début de la razzia des "Experts" à Pékin.

Confronté à l'arrêt de cadres comme celui de Didier Dinart, passé sur le banc pour s'occuper de la défense française, le sélectionneur Claude Onesta a dû jongler avec les forfaits d'un autre "Expert" historique, le pivot Bertrand Gille, et de l'arrière droit Xavier Barachet présent dans toutes les campagnes depuis 2009.

Alliance intergénérationnelle

Pour ne rien arranger, le technicien toulousain avait dû se passer, au début de l'Euro, de son gardien fétiche, Thierry Omeyer, revenu tout juste de blessure pour être du voyage au Danemark. Le manque de rythme du capitaine Jérôme Fernandez, remis depuis peu d'une fracture à une main et les pépins physiques de l'arrière droit Valentin Porte, qui s'était révélé lors de la préparation, avaient placé un peu plus le coach dans l'inconnu.

Avec un savant mélange d'expérience incarnée par des cadres comme Nikola Karabatic, Cédric Sorhaindo, Luc Abalo ou encore Michaël Guigou, et des joueurs issus d'une nouvelle génération comme le portier Cyril Dumoulin et les pivots Luka Karabatic et Igor Anic, l'équipe de France a su, une fois encore, braver les obstacles pour se hisser jusqu'en finale.

Dominateurs au premier tour, malgré une bataille difficile contre la Pologne (28-27), les Bleus sont montés petit à petit en puissance. Ils ont battu des favoris tels que les Croates (27-25) lors de la deuxième phase puis les Espagnols (30-27), champion du monde en titre, vendredi dans une demi-finale où Valentin Porte (7 buts) et Luc Abalo (8 buts) se sont illustrés.

"Une nouvelle équipe est née", s'est réjoui Claude Onesta à l'issue de cet énième succès, ravi de voir que le mariage entre la nouvelle vague et les anciens opérait.

Dimanche, la sélection tricolore devra encore élever son niveau pour faire douter le Danemark, finaliste des deux derniers Mondiaux et seule équipe à avoir remporté tous ses matches dans ce tournoi.

Avec leur star Mikkel Hansen, élu meilleur joueur du monde en 2011, leurs ailiers Hans Lindberg et Anders Eggert, sans oublier leur formidable gardien Niklas Landin, véritable mur dans les cages, les Scandinaves abordent cette finale en favoris. Un défi supplémentaire dont les Français raffolent.

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