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Lille, la muraille du Nord, par Pierre Ménès

Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin.[MERIADECK POUR DIRECT MATIN]

Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à L’Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd’hui en qualité d’expert pour le Canal football club. Chaque vendredi, il tient sa "Grosse kronik" dans les colonnes de Direct Matin.

 

Après seize journées de championnat, le Losc de René Girard n’est donc qu’à un point derrière le puissant, brillant et richissime PSG.

Pour une équipe contrainte de vendre Dimitri Payet (Marseille), Aurélien Chedjou (Galatasaray), puis qui s’est vu arracher Florian Thauvin par l’OM l’été dernier, c’est une performance remarquable. Surtout quand on peut s’enorgueillir de posséder la meilleure défense d’Europe avec dans les buts un Vincent Enyeama en état de grâce et qui conserve sa cage inviolée depuis maintenant 1.035 minutes.

Lille n’en finit donc plus de surprendre et l’emporte grâce à son système défensif, son gardien et à la motivation d’un collectif. C’est bien pour le club et évidemment pour ses supporters qui en n’attendaient sûrement pas tant.

 

Les résultats avant le spectacle

Mais, pour le spectateur neutre, cette accumulation de 1-0 (déjà sept depuis le début de la saison !) n’a rien de bien folichon en termes de jeu et de spectacle. Ça, ces mêmes supporters nordistes s’en tapent totalement. Même si à Lille, ils ont eu le privilège de voir évoluer Gervinho, Moussa Sow, Yohan Cabaye, Dimitri Payet, et bien sûr le génial Eden Hazard.

Mais le football, et surtout les résultats, a le pouvoir de rendre amnésique. Qu’importe le style de jeu pratiqué, du moment que ça gagne.

 

Chelsea comme exemple

Défendre, bien défendre, ce n’est pas interdit en foot, surtout lorsque ça se passe sans violence comme avec Lille. Après, je ne comprendrai jamais ce qu’il y a de déshonorant à assumer une tactique gagnante. Chelsea a bien remporté la Ligue des champions en 2012 en étant arc-bouté devant le but de Petr Cech. Personne n’a essayé de nous vendre ça comme une révolution footballistique.

Le Losc ne pourrait certainement pas jouer autrement. Il adopte donc le meilleur des systèmes pour avoir les meilleurs résultats. Alors, c’est vrai, ça ne met pas les larmes aux yeux. Mais est-ce vraiment important ?

 

 

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