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France-Ukraine : 5 clefs pour voir les Bleus au Brésil

Franck Ribéry aux prises avec deux joueurs ukrainiens, lors de la première mi-temps vendredi à Kiev [SERGEI SUPINSKY / AFP]

La défaite 2-0 infligée vendredi par l’Ukraine à l’équipe de France, a sérieusement compromis les chances de qualification pour la Coupe du Monde 2014 des Bleus. Pour autant, ces derniers auront mardi au Stade de France une ultime occasion de faire mentir les statistiques défavorables à leur égard (aucune équipe ne s’est qualifiée pour un Mondial après avoir perdu 2-0 en barrage aller). A condition de retrouver quelques fondamentaux et de s’imposer par au moins trois buts d’écart.

 

>>> Répondre au défi physique de l’Ukraine

Si les joueurs ukrainiens ne sont pas reconnus pour leurs qualités de techniciens, ils ont toutefois prouvé vendredi qu’ils étaient au moins capables de se surpasser le temps d’un match en réussissant, notamment, à hausser leur impact physique. Ce qui a précipité, vendredi, la chute de la France surpassée dans les duels.

"La qualité technique fait la différence mais s'il n'y a pas l'intensité dans l'engagement, c'est plus difficile que la qualité technique prenne le dessus. Il faut faire un match total dans l'engagement, l'effort", a rappelé à ce sujet lundi Didier Deschamps en conférence de presse.

Pour cela, la recette du remède miracle n’existe pas. C’est davantage d’un vaste exercice d’autocritique et d’une prise de conscience collective de la situation dont les Bleus auront besoin.

"Dans la détermination, la volonté, il faudra avoir une aptitude à enchaîner les efforts, à faire les efforts les uns pour les autres. Le match doit être total dans tous les compartiments du jeu", a expliqué Deschamps.

 

>>> Un grand Franck Ribéry

Sur ce point, tous les avis sont unanimes. Sans un grand Franck Ribéry mardi, pas de Coupe du Monde au Brésil.

Problème : le plan anti-Ribéry élaboré par le sélectionneur ukrainien Mikhaylo Fomenko a fait des merveilles vendredi.

Marqué de près tout au long de la rencontre, le leader technique français n’est, à aucun moment, parvenu à se créer les espaces nécessaires pour mettre à mal l’arrière-garde de l’Ukraine.

"Nous avons très bien étudié son jeu. Il y avait toujours deux ou trois joueurs pour le prendre. Et ce système a fonctionné", a reconnu dans l’Equipe du 18 novembre 2013 Anatoly Timochtchouk, joueur ukrainien et ancien coéquipier de Ribéry au Bayern Munich de 2009 à 2013.

Entre le barrage aller à Kiev et le retour à Saint-Denis, Didier Deschamps et son adjoint Guy Stephan auront eu quatre jours pour visionner la défaite de vendredi. Et tenter ainsi de trouver l’antidote nécessaire  pour permettre à leur meilleur joueur de s’exprimer lors du barrage retour.

 

>>> Croire en l’impossible

Certes, aucune sélection nationale ne s’est qualifiée pour une Coupe du monde après avoir concédé une défaite 2-0 en barrage aller.

Toutefois, pareil revirement de situation s’est déjà produit à l’occasion des différentes phases finales de coupe d’Europe de clubs disputées, comme ces barrages, en match aller-retour.

L’As Saint-Etienne avait réussi à se qualifier pour le tour suivant après avoir été battu 2-0 par le Dynamo Kiev en 1976 (3-0 après la prolongation). Défait sur le même score par le Milan AC en Coupe de l’UEFA, les Girondins de Bordeaux avaient eux aussi renversé la vapeur au match retour (victoire 3-0).

"En 1976, on s’est jeté dans la bataille dès la première seconde. Au risque de concéder un but. À aucun moment, on s’est dit qu’il fallait choisir entre prendre des risques et marquer et prendre des risques et ne pas encaisser de but. On était dans une telle position, la même que celle de l’équipe de France, qu’il n’y avait pas à choisir. Quel est le plus important : marquer ou le risque d’en prendre ?", a conseillé Jean-Michel Larqué, qui était de l'aventure stéphanoise en 1976.

 

>>> Davantage de présence dans les 20 derniers mètres

Esseulé et dépourvu de ballon à la pointe de l’attaque française, Olivier Giroud n’a jamais eu l’occasion de peser sur le cours de la rencontre vendredi à Kiev.

La faute, en partie, au positionnement de Samir Nasri, coupable d’avoir décroché beaucoup trop souvent de son poste de meneur de jeu axial et, du fait, incapable de donner la moindre balle de but à son attaquant.

"Il a essayé de faire en sorte d'être disponible en étant par moments un peu trop reculé", a reconnu Deschamps.

"Ça fait partie des choses qui m'ont agacé, c'est vrai", a pour sa part lâché Olivier Giroud. Pour y remédier, Didier Deschamps pourrait être tenté de titulariser Matthieu Valbuena à la place de Samir Nasri.

Car même s’il n’est pas dans une forme éblouissante, le Marseillais reste sur 5 passes décisives sur les 10 dernières rencontres jouées par les Bleus.

 

>>> S’appuyer enfin sur l’expérience des joueurs cadres

A défaut de pouvoir compter sur des joueurs d’envergure internationale (hormis Franck Ribéry), la France dispose tout de même d’éléments qui ont déjà connu avec leur club le parfum de ces rencontres à fort enjeu et à haute intensité. A l’image de celle qui s’annonce mardi.

Benzema avec le Real Madrid, Matuidi avec le PSG, Pogba avec la Juventus, Abidal avec Barcelone… Les exemples ne manquent pas.

Même s’ils ne sont pas titulaires au coup d’envoi, tous ces joueurs auront un rôle à jouer en vue d’une potentielle qualification. Celui de faire partager leur vécu avec leurs coéquipiers les moins expérimentés.

 

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