Le tournoi de Monte-Carlo sonne comme tous les ans le début de la saison sur terre battue. Premiers Masters 1000 sur la surface ocre, il est depuis de longues années (déjà huit quand même) le démarrage de la tournée triomphale de Rafael Nadal.
Sa qualification sans sourciller, hier, pour les quarts de finale dans la Principauté, contre l’Allemand Philipp Kohlschreiber (6-2, 6-4), est venue le confirmer encore un peu plus. Mais l’Espagnol infernal est resté sur le carreau pendant sept mois en raison d’un problème récurrent, et sans doute définitif, au genou gauche.
Depuis son retour sur les terrains, Nadal a perdu une finale sur terre contre l’Argentin Horacio Zeballos au tournoi de Vina del Mar, mais également remporté le Masters 1000 d’Indian Wells. Autant dire qu’il a de la marge. Peut-être un peu moins que par le passé. Et encore, ce n’est même pas évident.
Parce que derrière lui, Novak Djokovic a la cheville qui yoyote et Roger Federer a carrément coupé pendant deux mois avec le circuit, et ne pense certainement qu’à Wimbledon en juin prochain. Reste Andy Murray qui, à force de travailler avec Ivan Lendl, arrive à être aussi désagréable que le Tchèque à sa meilleure époque, mais qui est aussi, il faut bien être objectif, devenu un athlète incroyable, même si la terre battue n’est pas encore vraiment sa tasse de thé (normal pour un Britannique). Pour preuve, son élimination hier sur le Rocher par le Suisse Stanislas Wawrinka (6-1, 6-2).
Reste que ce big four conserve une colossale longueur d’avance sur la concurrence.
Méfiance tout de même avec David Ferrer, l’éternelle échelle de Richter du tennis mondial. Il est la cinquième roue du carrosse et, pour le battre, il faut jouer mieux que lui. Et sur terre, ce n’est pas donné au premier venu.
N’oublions pas tout de même Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet, nos éternels espoirs français, qui ont le potentiel pour viser au minimum les quarts de finale à chaque tournoi.
Cette saison sur terre battue s’annonce donc sans grande surprise. A moins que…