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Matuidi, la vraie star du PSG

Blaise Matuidi va disputer son premier quart de finale de la Ligue des Champions à 25 ans Blaise Matuidi va disputer son premier quart de finale de la Ligue des Champions à 25 ans[FRANCK FIFE / AFP]

Hier soir, le Paris Saint-Germain s’est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions en concédant le match nul face à Valence (1-1). Si le club de la capitale n’a pas forcément dominé les débats et s’est presque fait peur, il est un joueur qui donne satisfaction, match après match, et qui semble promis à un très bel avenir. Blaise Matuidi.

Blaise Matuidi va disputer son premier quart de finale de la Ligue des Champions à 25 ans. « C’est historique, aujourd’hui on a fait quelque chose de grand, il ne faut pas avoir peur de le dire », estime le milieu de terrain. Au-dessus du lot une nouvelle fois, l’ancien Troyen ne cache pas ses ambitions. « Maintenant, on ne va pas s’arrêter là, on a envie d’aller encore plus haut. On sait que ça va être difficile mais un quart de finale, c’est ouvert, ça dépend de pleins de trucs. C’est toujours difficile pour une première saison en Ligue des Champions d’aller aussi loin. On a montré qu’on pouvait compter sur nous. » Il a  montré qu’on pouvait compter sur lui.

Quelques stats, tout d’abord. Blaise Matuidi est le joueur le plus utilisé par Carlo Ancelotti, devant même le gardien Salvatore Sirigu. L’ancien Vert a déjà disputé 39 rencontres cette saison, contre 33 pour Zlatan Ibrahimovic. Une reconnaissance implicite pour ce joueur de l’ombre, infatigable harceleur du milieu de terrain. D’ailleurs, son coach italien ne fait pas dans la demi-mesure quand il revient sur la performance du natif de Toulouse. « Matuidi a été fantastique. Ce n'est pas un secret, il l'est tout le temps. En ce moment, c'est l'un des meilleurs milieux en Europe », explique Carlo Ancelotti. Un hommage qui prend tout son sens quand on se souvient des joueurs que Carlo a dirigé à ce poste. Deschamps à la Juventus Turin, Pirlo ou encore Gattuso au Milan AC, Lampard et Essien à Chelsea. Et si Carlo Ancelotti ne tarit pas d’éloges sur son milieu défensif, c'est également parce que l’Europe commence à regarder de près le joueur de 25 ans.

 

Les choses ont changé à Paris

Blaise peut susciter la convoitise de l’Europe entière, il est déjà loin le temps où les grands d’Europe venaient faire leur marché à Paris. Le PSG made in Qatar a les moyens de conserver Matuidi dans son effectif, même s’il ne reste au joueur qu’une année de contrat. « A la fin de la saison, il ne me restera plus qu’un an de contrat au PSG. J’y pense, c’est sûr, mais ce n’est que dans un coin de ma tête. C’est la vie d’un footballeur. Je suis bien ici, j’y ai grandi ; si je peux continuer, je serai heureux. Sinon, j’irai ailleurs et j’avancerai », estime Blaise Matuidi.

 

Matuidi, le paradoxe parisien

Souvenez-vous, à l'été 2011, le PSG annonce le recrutement de Nicolas Douchez, le gardien de Rennes, de Kevin Gameiro en provenance de Lorient et de Blaise Matuidi, milieu défensif de Saint-Etienne. Une autre annonce, plus médiatique, vient chambouler la vie du foot français. QSI, une entité qatarie prend la direction du club et promet d’investir dans les grandes largeurs à Paris. Jérémy Ménez arrive de l’AS Rome, Mohamed Sissoko quitte la Juventus Turin et le gardien de but de Palerme Salvatore Sirigu accompagne le joueur le plus cher de l’histoire du club à l’époque, Javier Pastore. L’arrivée de Matuidi semble être un mauvais choix. Jouera-t-il ? Pas sûr. On ne parle que des vedettes recrutées par QSI.

Pourtant, la venue de Matuidi a un sens, au moins pour Antoine Kombouaré, son entraîneur à Paris. « Beaucoup de personnes étaient opposées à sa venue, on s’est bagarré au sein du club pour le faire venir et on est très content aujourd’hui de le voir évoluer à ce niveau-là et qu’il soit devenu une pièce-maîtresse. Est-ce que Leonardo le voulait ? Je ne citerai pas de noms », expliquait à l'époque l’ancien coach de la capitale.

 

Incontournable Matuidi

Petit à petit, Blaise fait sa place, reléguant sur le banc les Sissokho, Thiagho Motta, Chantôme, puis bientôt les Verratti et autre Beckham. En toute simplicité, comme une évidence, au vu de ses prestations sur le terrain. Carlo Ancelotti, qui aime s’entourer de joueurs expérimentés lui donne même le brassard à Sochaux, pour la première fois le 18 février face à Sochaux (défaite des Parisiens 3-2).

Si Paris se réjouit des performances de Matuidi, Didier Deschamps, présent au Parc pour le match face à Valence, en a fait une pièce maîtresse du jeu des Bleus. « Ce n'est pas nouveau, a confirmé le sélectionneur au micro de BeIN Sport. Cela m'inquiète un peu de le voir jouer 90 minutes tous les 4 jours. Il est tellement généreux dans tout ce qu'il fait. Un moment, quand je l'ai vu au sol, j'ai eu quelques frissons...». En effet, la France risque d’avoir besoin d’un Matuidi en pleine forme face à l’Espagne au mois de mars pour le match qualificatif pour le mondial brésilien. A l’aller (1-1), Blaise avait été encore une fois excellent. Comme d’habitude.

 

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