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L'OL mise sur ses jeunes classes

Le milieu de terrain de l'OL Clément Grenier, le 1er septembre 2012 à Lyon [Jeff Pachoud / AFP/Archives] Le milieu de terrain de l'OL Clément Grenier, le 1er septembre 2012 à Lyon [Jeff Pachoud / AFP/Archives]

Après des années de dépenses fastes et souvent à mauvais escient, l'Olympique lyonnais a revu sa stratégie sportive, face aux nécessités de rééquilibrer ses mauvais comptes financiers, et s'appuie désormais sur ses jeunes, sans doute pour quelques saisons encore.

Clément Grenier, Alexandre Lacazette et Gueida Fofana, nés en 1991, Samuel Umtiti en 1993 ou encore Rachid Ghezzal en 1992, sont les figures de proue de cette classe biberon qui tentera de ramener la victoire de Brest dimanche pour conforter la 2e place de l'OL.

Ils sont déjà rejoints par l'attaquant Yassine Benzia de la génération 1994 et même Anthony Martial de 1995, pressés de démontrer leurs qualités au plus haut niveau.

La plupart sont originaires de la région lyonnaise ou de Rhône-Alpes.

"A partir de 15 ans, nous recrutons un peu plus loin, dans un axe Paris-Lyon-Marseille, des joueurs que nous n'avons pas dans nos effectifs au même poste, comme Benzia, de Normandie, Ferri, de Provence, ou Martial, de Paris. Désormais, nous regardons aussi à l'étranger", explique Gérard Bonneau, responsable du recrutement des jeunes.

Ainsi, dernièrement, un défenseur central norvégien des moins de 17 ans, Ulrik Yttergard Jenssen, a été engagé.

Depuis les années 1960, le recours aux forces vives du club a toujours porté ses fruits, sportivement dans un premier temps, puis au moment de tirer un profit, en terme de transfert de ces espoirs devenus des vedettes en puissance.

Des cessions juteuses

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L'attaquant de l'OL Alexandre Lacazette, le 18 janvier 2013 à Lyon [Philippe Merle / AFP/Archives]
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L'attaquant de l'OL Alexandre Lacazette, le 18 janvier 2013 à Lyon
 

Ainsi, les cessions de Nestor Combin à la Juventus Turin en 1964, Bernard Lacombe à Saint-Etienne en 1978, Bruno Ngotty au Paris SG en 1995 et Karim Benzema au Real Madrid en 2009, ont toutes remis l'OL à flot financièrement dans des moments difficiles.

D'autres, comme celles de Ludovic Giuly, Florian Maurice, Frédéric Kanouté ou Steed Malbranque ont permis à l'Olympique lyonnais de devenir ce qu'il a été dans les années 2000, un club septuple champion de France, treize fois de suite sur le podium en L1 et installé dans les compétitions européennes.

La nouvelle politique économique et sportive de l'OL implique d'avoir un recours important aux joueurs issus de l'académie et ils ont été parfois de six à huit, sur 13 à 14 entrants, formés au club à avoir participé aux derniers matches de Ligue 1 de l'équipe lyonnaise.

Cinq à six jeunes signent chaque année un contrat pro à l'OL contre deux en moyenne dans les autres clubs français.

Tous ne font ou ne feront pas carrière à Lyon mais en attendant, Grenier, Lacazette et autres Umtiti, aujourd'hui titulaires, permettent au club rhodanien de maintenir son niveau sportif et d'envisager de substantielles rentrées d'argent à travers leur futur transfert.

Ce gage pour l'avenir à plus long terme peut toutefois s'avérer un handicap à brève échéance, notamment dans le duel avec le PSG pour le titre cette saison. Le talent ne remplace pas toujours l'expérience.

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