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Le Qatar soupçonné d'avoir acheté la Coupe du monde

Le cheikh Hamad bin Khalifa bin Ahmed al-Thani (Qatar) et Sepp Blatter (président de la FIFA), le 16 décembre 2010, après l'attribution officielle de la Coupe du monde 2022 au Qatar[AFP/Archives]

Cette affaire, certains l'appellent déjà "Qatargate" ou "Qatarstrophe". Selon le bi-hebdomadaire France Football, le Qatar aurait "acheté" la Coupe du monde 2022. 

Le 2 décembre 2010, la 22ème édition de la Coupe du monde de football est attribuée au Qatar. Et les critiques fusent déjà. On souligne par exemple que la sélection qatarie n'a jamais participé à la moindre Coupe du monde.... Ou qu'en été, la température moyenne de ce petit émirat (dont la superficie dépasse à peine celle du département français de la Gironde) s'élève à 43°C... 

Mardi 29 janvier 2013, France Football relance la polémique : dans un dossier de 22 pages, le bi-hebdomadaire affirme que les dirigeants qataris ont eu recours à des procédés douteux, à la limite de la corruption. 

 

Lobbying financier

Selon France Football, Doha aurait usé de tout son poids financier en incitant des présidents de grandes fédérations nationales, participants au scrutin, à voter pour le Qatar. 

Le bi-hebdomadaire évoque notamment "un certain nombre d'enveloppes non marquées qui contenaient chacune 40 000 dollars et qui ont été distribuées aux délégués de l'Union caribéenne de football en 2011".

Les journalistes rappellent enfin que le Qatar peut compter sur des ambassadeurs de haute renommée pour faire pression sur les votants : Zinedine Zidane ou Pep Guardiola... Autant de représentants grassement rémunérés.

 

Une réunion secrète à Paris

Le journal révèle aussi qu'une réunion secrète aurait eu lieu à Paris le 23 novembre 2010, quelques jours avant le vote fatidique. Selon France Football, Nicolas Sarkozy, alors président français, Michel Platini, le président de l'UEFA (participant au vote pour l'attribution de la Coupe du monde) et Tamin bin Hamad al-Thani, le fils de l'émir qatari (l'actuel actionnaire majoritaire du Paris Saint-Germain) y participent.

Avec le soutien informel de l'Elysée, Doha incite Michel Platini à attribuer son vote au Qatar, alors qu'il comptait l'attribuer aux Etats-Unis. 

Et contre le soutien français, Doha s'engage à racheter le PSG (l'homme d'affaires Sébastien Bazin, alors président du club de la capitale, est d'ailleurs présent à la réunion secrète, selon France Football) ainsi qu'à lancer une chaîne télévisée de sport afin d'affaiblir le monopole de Canal + (la future beIN SPORT). 

 

Les Etats-Unis en voie de secours ?

Avec ces révélations, le Qatar peut-il être privé du Mondial ?

Certains l'affirment et proposent déjà une solution de recours avec les Etats-Unis. Autrement dit, le deuxième pays à avoir récolté le plus voix (8 au dernier tour de scrutin) derrière le Qatar (14 voix). 

 

Et aussi sur Direct Matin.fr :

Le FN se sert du "Qatargate" pour dénoncer les liens entre Paris et Doha

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