Soyons francs, c’est tout sauf une surprise et le faux suspense organisé par la Fifa pour vendre son produit n’a ébranlé personne.
Lionel Messi est entré dans la légende du football, lundi, en étant le premier joueur de l’histoire à remporter quatre Ballons d’or, et consécutivement qui plus est.
Un exploit individuel, n’oublions jamais ce mot, on ne peut plus mérité. Alors, les esprits chagrins feront remarquer que sur l’année 2012, «Leo» n’a remporté qu’une maigrelette Coupe d’Espagne. Certes.
Enfin prophète en sélection
Mais comment oublié ses 91 buts, chiffre inhumain, inscrits durant cette année civile ? Comment oublier que le Barça écrase le championnat espagnol et a déjà creusé une avance abyssale sur la concurrence, et notamment sur son éternel rival, le Real Madrid, qui point à seize longueurs.
C’est surtout oublié que le petit Argentin est enfin devenu prophète, quoi de plus normal pour un Messi après tout, avec sa sélection.
Pour cela, il suffisait seulement de le placer dans une configuration «blaugrana», un truc auquel Diego Maradona n’avait jamais pensé par exemple, et tout roule à merveille.
Et puis, Messi, c’est aussi un comportement, un style. D’une discrétion absolue, pour ne pas dire transparent hors du terrain, il n’a ni l’allure ni l’épouvantable arrogance de Cristiano Ronaldo, devenu son fidèle second.
Des zones d’ombre
N’allez pas croire que Lionel Messi est un saint (running gag). Il est même loin d’être commode. Il veut marquer et gagner. Et ceux qui se mettent sur sa route, type David Villa ou encore Zlatan Ibrahimovic à une certaine époque, deviennent rapidement un souci.
Il serait trop long de disserter ici sur la mentalité de ce super champion et ses zones d’ombre. Et puis, dans ce domaine, avec Messi, on a vraiment droit au minimum. C’est bien le seul domaine où il est chiche, d’ailleurs.