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Mvila privé de mondial

Yann Mvila, le milieu de terrain international de Rennes avec la mascotte du club breton après un match de Coupe de la Ligue, le 30 octobre 2012 à Rennes [ / AFP] Yann Mvila, le milieu de terrain international de Rennes avec la mascotte du club breton après un match de Coupe de la Ligue, le 30 octobre 2012 à Rennes [ / AFP]

Le milieu de terrain de Rennes Yann Mvila a été suspendu en sélections nationales jusqu'au 30 juin 2014 inclus par la commission de discipline de la Fédération (FFF) pour sa virée nocturne avec les Espoirs, a annoncé la FFF jeudi dans un communiqué.

Les quatre autres joueurs qui avaient pris part avec lui à cette sortie en boîte de nuit en plein rassemblement de l'équipe de France Espoirs dans la nuit du 13 au 14 octobre entre deux matches de barrages pour l'Euro-2013, Chris Mavinga (Rennes), Wissam Ben Yedder (Toulouse), Antoine Griezmann (Real Sociedad) et Mbaye Niang (AC Milan), sont pour leur part suspendus en sélections nationales jusqu'au 31 décembre 2013.

 

Des bleuets qui font le mur

Un jour seulement après le match aller, au cours duquel la France bat la Norvège à domicile (1-0), Yann Mvila et ses camarades bleuets "font le mur" pour sortir discothèque, sur les Champs-Elysées.

Au match retour en Norvège, trois jours après, les Bleuets sont surclassés par une équipe scandinave qu'ils avaient pourtant bien maîtrisé à l'aller : la Norvège l'emporte 5 à 3. Yann Mvila est d'ailleurs pointé pour une grossière perte de balle amenant le quatrième but norvégien.

La révélation de cette sortie nocturne provoque alors un tollé dans le football français. Christophe Bouchet, candidat déclaré contre le président sortant Noël Le Graët, avait ainsi souhaité auprès de l'AFP une "sanction visible et pédagogique", évoquant l'idée d'une "repentance" et des sanctions comme des "travaux d'intérêt général, des missions ou explications auprès des jeunes".

 

Privé de mondial

Yann Mvila peut encore faire appel. Cette suspension est particulièrement lourde. Mais le comportement de Yann Mvila avait déjà été incriminé en équipe de France cet été, lors de l'Euro 2012 : après son remplacement contre la Suède, il avait refusé de serrer la main de son sélectionneur de l'époque, Laurent Blanc, et d'Olivier Giroud, son coéquipier. Enfin, au printemps, il avait ainsi passé une nuit en garde à vue après avoir giflé une personne de son large entourage, 10 jours après avoir eu une altercation avec des supporteurs au lendemain de l'élimination face à Quevilly en demi-finale de la Coupe de France.

Le milieu de terrain est ainsi privé du Mondial 2014 au Brésil avec l'Equipe de France.

Pourtant habitué des A (22 sélections, 1 but), il avait été remis en octobre à la disposition des "Bleuets" (8 sélections) pour encadrer les plus jeunes et les guider vers la qualification, dans un rôle de grand frère...

"Il aurait dû être l'élément modérateur, par son expérience, sa stature, son âge plus avancé que les autres, il aurait dû jouer le rôle d'un grand frère positif, a poursuivi la source. Il sera difficile de traiter le cas Mvila comme les autres", avait confié mercredi à l'AFP une source proche du dossier.

L'actuel sélectionneur des Bleus avait déjà exprimé sa déception : "Déçu, je ne sais pas si le mot est suffisant".

 

Et maintenant ?

Désormais privé d'équipe de France pendant plus d'un an et demi, Mvila voit à 22 ans la suite de sa jeune carrière s'écrire en pointillés alors qu'il fut un temps considéré comme le plus grand espoir du football français à son poste.

L'affaire pourrait également avoir de graves retombées économiques pour son club de Rennes, le joueur, courtisé il y a peu par les plus grandes écuries européennes, pouvant perdre une bonne partie de sa valeur marchande.

Auditionnés dans la matinée, aucun des cinq joueurs n'avait effectué la moindre déclaration à leur sortie du siège de la FFF, boulevard de Grenelle à Paris.

Eric Cantona avait écopé d'un an de suspension pour avoir traité le sélectionneur de l'équipe de France Henri Michel de "sac à merde" en 1988. Quant à Nicolas Anelka, auteur d'insultes envers Raymond Domenech à la mi-temps du France-Mexique du Mondial-2010, il avait été exclu des Bleus pour 18 rencontres. La FFF a décidé cette fois d'aller encore plus loin et de marquer le coup, une bonne fois pour toutes.

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