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Attaque aux gaz toxiques : le sulfate d'atropine est le seul antidote

L'astropine peut être injectée à l'aide de seringues.[© Photo Illustration - C.Triballeau/AFP ]

Le gouvernement a averti jeudi de l’existence de «risques d’armes chimiques et bactériologiques» pour la France. Dimanche 15 novembre, un arrêté prévoyant que les SAMU soient suffisamment fournis en sulfate d’atropine avait déjà été publié au Journal officiel. Il s’agit du seul antidote contre certains gaz très toxiques.

Développé à haute dose par l’armée française

Produit en grande quantité par la pharmacie centrale des armées dans le cadre du plan Piratox dédié aux menaces terroristes de nature chimique, le sulfate d’atropine est administré par voie intraveineuse. C’est un remède bien connu pour contrer les effets des gaz neurotoxiques, comme le gaz sarin ou Tabun, qui paralysent le système respiratoire et ralentissent le rythme cardiaque de leur victime. L’armée française possède en permanence des stocks dits «de sécurité».

Utilisé dans la médecine du quotidien

En médecine traditionnelle, le sulfate d’atropine est fréquemment utilisé à dose thérapeutique avant une anesthésie générale pour réduire la sécrétion de salive, rebooster en réanimation la fréquence cardiaque d’un patient, ou encore, en cas d’empoisonnement à des champignons. Il appartient à une classe de médicaments nommée anticholinergiques.

Ce que change l’arrêté du 15 novembre

Auparavant, l’atropine était produit en ampoule de 5 ml contenant chacune 1 mg de l’antidote. Désormais, il sera disponible en plus gros conditionnement de 40mg/20ml, de quoi remplir 10 seringues. Ce, pour faciliter le travail des urgentistes et rendre plus efficace leur intervention sur cet éventuel type d’attaque.

Une mesure prise avant les attentats de Paris

La décision de fournir les SAMU en plus grande quantité d’atropine ne résulte pas des attaques perpétrées à Paris et Saint-Denis le 13 novembre. Pour preuve, l’autorisation de mise sur le marché en gros conditionnement a été prononcée le 3 novembre dernier. En fait, la mesure concerne avant tout la tenue de la COP21 à Paris, conférence des Nations unies sur le climat, qui devrait accueillir 40 000 participants dont plusieurs chefs d’Etat du 30 novembre au 11 décembre.

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