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Les chats pourraient provoquer des troubles mentaux

Un parasite présent dans les déjections de l'animal serait responsable. [TIMOTHY A. CLARY / AFP]

Aussi mignons soient-ils, les chats représenteraient une menace pour leurs maîtres, selon des chercheurs de l'Université de Michigan. 

Pourtant réputés pour leur aptitude à diminuer le stress, notamment lorsqu'on les caresse, ils pourraient dans certains cas favoriser l'anxiété chez les humains qui les côtoient. A l'origine de ces symptômes se trouve un parasite dont les chats sont fréquemment porteurs, Toxoplasma Gondii. Ce dernier se trouverait notamment dans les déjections du félin. 

Pour établir le lien entre l'anxiété et le parasite, les chercheurs ont étudié les échantillons sanguins de 450 adultes. Ils ont ensuite constaté que les échantillons dans lesquels se trouvaient des anticorps au parasite correspondaient aux cobayes présentant des Troubles anxieux généralisés (TAG). Mieux, ils se sont rendus compte que les cobayes présentant le plus haut niveau d'anticorps étaient en moyenne trois fois plus sujets aux TAG. 

Un excès de dopamine dans le cerveau

Selon les chercheurs, si certains anticorps servent à détruire les parasites de Toxoplasma Gondii, d'autres prennent la direction du cerveau. L'étude affirme ainsi que le parasite entraînerait un excès de dopamine dans le cerveau, qui perurberait la transmission des signaux entre les cellules et provoquerait les troubles. Les TAG se traduisent par un état d'anxiété constant, accompagné d'une accélération du rythme cardiaque, de l'agitation et un souffle plus rapide.

Ce n'est pas la première fois que Toxoplasma Gondii est mis en cause pour son impact sur la santé humaine. Il est ainsi déconseillé depuis longtemps aux femmes enceintes d'approcher les chats, car le parasite peut entraîner des fausses couches ou la mort du nourrisson à la naissance. 

Les chercheurs ont toutefois tenu à relativiser le danger : dans 80% à 90% des cas, la toxoplasmose n'entraîne aucun symptôme, et le porteur en s'en aperçoit pas. Ce, alors qu'on estime que près d'un tiers de la population sera infectée à un moment ou un autre. Afin de minimiser le risque, il est toutefois conseillé de porter des gants lorsqu'on change la litière du chat. 

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