En direct
A suivre

Les cas de démence se stabiliseraient en Europe

En Europe, les cas de démences se stabiliseraient, selon une étude. [SEBASTIEN BOZON / AFP]

Selon une étude menée par un groupe d’experts en épidémiologie, le nombre de personnes atteintes de démence serait en train de se stabiliser en Europe occidentale. Des résultats qui contredisent les prévisions de plusieurs rapports.

 

D'après l’OMS, 47,5 millions d’individus en seraient victimes. Ce type de pathologies neurodégénératives – dont fait partie la maladie d’Alzheimer -  toucherait 7% des plus de 65 ans et 40% des plus de 85 ans. Si 7,7 millions de nouveaux cas sont répertoriés chaque année, la tendance serait toutefois à la stabilité en Europe occidentale.

 

Plusieurs raisons mises en avant

En compilant et comparant les données obtenues sur deux périodes (de 1976 à 1989 et de 1994 à 2008) dans quatre pays européens, le groupe d’experts affirme que la proportion de personnes voyant leurs capacités cognitives s’altérer n’avait que très peu varié.

Sur cinq études analysées, quatre ont d'ailleurs fait apparaitre des variations mineures tandis que la dernière fait état d’une baisse du pourcentage de démence chez les hommes de plus de 65 ans entre 1987 et 1996. Des résultats explicables, selon les experts, par une meilleure prise en charge des facteurs de risques cardiovasculaires ainsi que l’amélioration du niveau de vie et d’éducation.

Pour le professeur Carol Brayne, de l’Université de Cambridge, auteur principal d'un article dédié à la démence publié dans la revue scientifique The Lancet Neurology, les anciennes études soutenaient "l'idée d'une explosion des démences mais elles sont désormais dépassées en raison de changements dans l'espérance de vie, les conditions de vie et les améliorations des soins et du mode de vie".

 

Des conclusions contestées

La publication de l’étude a toutefois fait réagir d'éminents spécialistes du domaine. Martin Prince, professeur d'épidémiologie psychiatrique à Londres, a par exemple qualifié les chiffres avancés de "relativement faibles et inconsistants".

Le président de la société britannique d’Alzheimer a de son côté souligné que ces preuves "limitées" ne permettaient pas de garantir une prolongation de cette tendance.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités