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Six nations : le XV de France pour pimenter l'ordinaire en Ecosse

Le manager du XV de France Guy Novès (c) s'adresse à ses joueurs lors d'une séance d'entraînement à Murrayfield, le 12 mars 2016 [Adrian DENNIS / AFP] Le manager du XV de France Guy Novès (c) s'adresse à ses joueurs lors d'une séance d'entraînement à Murrayfield, le 12 mars 2016 [Adrian DENNIS / AFP]

S'offrir des sensations : le XV de France tentera dimanche à Murrayfield (16h00) de cueillir une Ecosse florissante, pour disputer une dernière journée du Tournoi à enjeux face à l'Angleterre et s'extraire enfin de l'ordinaire sans saveur des dernières années.

Un virage se profile pour les Bleus, à bien des titres. D'abord parce qu'après un frustrant bien qu'incontestable revers au pays de Galles (19-10) il y a deux semaines, la bande dirigée par le nouveau sélectionneur Guy Novès aimerait retrouver l'élan qui l'a portée durant son entrée en matière, face à l'Italie (23-21) et l'Irlande (10-9).

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Si Novès s'efforce de doucher sèchement toute trace d'optimisme ou pessimisme débordant, préférant évoquer la méthodique construction d'une équipe, il a aussi rappelé son goût pour la gagne. Côté pile, il assure ainsi: "L'avenir de l'équipe de France ne basculera pas sur ce match, que l'on soit gagnant ou perdant."

"Quoi qu'il arrive, on continuera à travailler", glisse-t-il, après avoir taxé de "stupide" ("et je pèse bien mes mots"), ceux qui s'attendaient à une révolution du jeu de l'équipe de France en trois matches. Mais côté face, le manager pique aussi: "Ceux qui pensent que le résultat ne m'importe pas se trompent une nouvelle fois."

Le podium en vue

Cela tombe bien car d'un point de vue comptable, une troisième victoire dans ce Tournoi initiatique permettrait de s'assurer au moins une troisième place finale. Une performance pas si anodine au vu de la disette de ces dernières années (4e en 2012, 14, 15; 6e en 2013) et qui permettrait de matérialiser un début de redressement.

Il faut aussi rappeler que les Bleus s'exportent très mal depuis quatre ans: 75% de défaites, avec 15 revers, un nul, pour quatre maigres succès. Deux d'entre eux ont d'ailleurs été arrachés en Ecosse, le dernier en 2014 la peur au ventre (19-17).

Toute victoire loin du Stade de France nourrirait donc doublement la confiance encore vacillante d'un groupe en construction, du pain bénit avant d'accueillir l'Angleterre samedi prochain dans un "Crunch" en forme de bouquet final durant lequel le titre pourrait se jouer dans un match à trois avec le pays de Galles.

Le capitaine du XV de France Guilhem Guirado, lors d'une séance d'entraînement à Murrayfield le 12 mars 2016 [Adrian DENNIS / AFP]
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Le capitaine du XV de France Guilhem Guirado, lors d'une séance d'entraînement à Murrayfield le 12 mars 2016

Avant de se projeter aussi loin, les Bleus devront d'abord contenir une équipe d'Ecosse de plus en plus solide sur les fondamentaux mais aussi joueuse. Et si le XV de France n'a plus perdu face au Chardon depuis 2006, cela n'a pas été sans mal.

"La France a souvent réussi face à l'Ecosse mais dans la manière, elle a toujours été dans la difficulté", a résumé le capitaine Guilhem Guirado, qui ne cesse de prendre de l'épaisseur dans son nouveau statut.

De la fluidité

Dirigée depuis l'été 2014 par l'ancien entraîneur de Clermont, le Néo-Zélandais Vern Cotter, l'Ecosse donne des sueurs froides à tous ses adversaires et a été justement récompensée d'une victoire en Italie il y a deux semaines (36-20). "On ne la voit pas au niveau où elle est réellement", prévient ainsi Novès.

"Elle a renversé en mêlée le pays de Galles, ce qu'on n'a pas réussi à faire. Elle aurait pu se retrouver devant l'Australie en Coupe du monde si ce n'est une erreur d'arbitrage", relève-t-il encore, en référence à l'haletant quart de finale perdu 35 à 34 par les troupes de Greig Laidlaw.

En prévision d'un match qui pourrait se disputer sur un rythme échevelé, Novès a remodelé ses lignes arrières avec deux retours notables: François Trinh-Duc à l'ouverture et Wesley Fofana, déplacé du centre à l'aile.

L'objectif est de trouver davantage de fluidité, après s'être fracassé contre la muraille galloise, tout en s'appliquant en défense face aux feux follets écossais (Hogg, Seymour...). Mais avant tout Novès ne transigera pas avec l'état d'esprit, "l'essence de la performance" selon lui. "J'espère continuer à voir une équipe qui croit en elle du début à la fin", a-t-il exhorté. "Et qu'elle continue de donner envie de la voir."

Composition des équipes d'Ecosse et de France qui s'affronteront dimanche (16h00) pour le compte de la 5e journée du Tournoi des six nations :

Les XV de départ

Ecosse: Hogg - Seymour, Taylor, Dunbar, Visser - (o) Russell, (m) Laidlaw (cap) - Hardie, Strauss, Barclay - J.Gray, R. Gray - Nel, Ford, Dickinson

France: Spedding - Fofana, Fickou, Mermoz, Vakatawa - (o) Trinh-Duc, (m) Machenaud - Camara, Chouly, Lauret - Flanquart, Maestri - Slimani, Guirado (cap), Poirot

Remplaçants

Ecosse: McInally, Sutherland, Low, Swinson, Wilson, Hidalgo-Clyne, Horne, Lamont

France: Chat, Atonio, Pelo, Vahaamahina, Goujon, Bézy, Plisson, Médard

Arbitre: Glen Jackson (NZL)

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