«L’homme qui a brillé dans le monde par tant de miracles, l’a éclairé grandement aussi par sa doctrine. Il n’a jamais pu enseigner autrement qu’il n’a vécu», tel est l’éloge de saint Grégoire le Grand, biographe de saint Benoît.
Benoît, né en 490 en Nursie, en Italie centrale, fait de brillantes études de lettres à Rome et observe ce qui se passe dans cette capitale. Profondément choqué par la corruption qui y règne, il quitte cette ville, attiré par la solitude et le dépouillement. Il arrive à Subiaco. Une grotte devient sa demeure. «Plaire à Dieu seul», voilà son objectif. Son mode de vie attire à lui les populations environnantes et des disciples.
Il écrit la règle des moines, aujourd’hui encore en vigueur au sein de l’ordre. Elle est un chef-d’œuvre de discrétion et de perfection. Autour de lui, vaniteux et gourmands, envieux et méchants se déchirent. Il en souffre d’ailleurs, puisqu’on tente de l’empoisonner. Il sera obligé de partir pour le mont Cassin.
Amoureux du Christ, Benoît, malgré les miracles qui ponctuent ses journées, ne se départit jamais de l’humilité, de la douceur et de la paix. «Pax» deviendra d’ailleurs la devise des bénédictins avec le célèbre «ora et labora», «prie et travaille». Scolastique, sa sœur, aime l’entendre parler de Dieu. Leur union de cœur est sans faille et d’une limpide sainteté. A la veille de sa mort, en 547, il se fait transporter à l’oratoire pour recevoir l’eucharistie.
Benoît est patron de l’Europe et veille, avec saint Christophe, sur tous ceux qui voyagent. On le prie pour échapper au poison. Ses reliques, comme sa médaille, sont mondialement reconnues comme ayant un immense pouvoir d’exorcisme.
Pensée spirituelle de saint Benoît :
«Nul ne recherchera ce qu’il juge utile pour soi, mais bien plutôt ce qu’il est pour autrui.»
Courte prière tirée de la règle de saint Benoît :
«Seigneur, mène à bonne fin tout ce que j’entreprends, si telle est ta volonté.»
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