Parmi tous les apôtres, Thomas est celui auquel nous aimons particulièrement nous assimiler. «Moi, je suis comme saint Thomas, je ne croirai que quand je verrai.»
Au point que saint Grégoire le Grand écrit : «L’incrédulité de saint Thomas fut plus utile à notre foi que la foi des autres disciples déjà convaincus.»
Pour le distinguer de Judas, le traître, les évangélistes vont changer son prénom Didyme en Thomas. Le discours de Jésus lui semble bien trop compliqué. Il veut un discours clair et un programme visible. Son objection nous vaut alors une des plus belles affirmations de Jésus : «Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie !»
La tradition nous rapporte qu’il partit évangéliser le Malabar, côte indienne au sud-ouest du Deccan où 750 000 chrétiens se réclament encore de lui aujourd’hui. On raconte aussi qu’il rendit visite aux trois mages venus adorer Jésus à Bethléem et que c’est lui qui les instruit et les baptise. Dérangeant les prêtres païens, il est percé d’une flèche et accablé de pierres à Madras.
Son corps sera ramené à Edesse au IIIe siècle, puis à Ortona, sur l’Adriatique, en 1258.
Pensée spirituelle de Jésus à saint Thomas :
«Heureux ceux qui croient sans avoir vu.»
Courte prière de saint Thomas :
«Mon Seigneur et mon Dieu !»
Éphéméride du 3 juillet :
En 529, l’année même où saint Benoît crée le monastère du Mont-Cassin, l’évêque Césaire d’Arles convoque le deuxième concile d’Orange, précisant le dogme du péché originel, condamnant la doctrine erronée de Pélage (semi-pélagianisme) et précisant le rôle réciproque de la grâce et du libre arbitre. «Rien de bien, l’homme ne peut sans Dieu. Beaucoup de bien, Dieu fait en l’homme, que l’homme ne fait pas ; aucun bien l’homme ne fait, sinon celui que Dieu veut.»
Deux ans plus tard, Boniface II confirme les articles de ce concile qui influencera notablement le concile de Trente.