Thierry était le fils de Macard, un notable de la Marne, voleur et brigand. Ses parents l’obligent à épouser une jeune fille. Mais il a décidé de mener une vie consacrée.
Il demande à son épouse de vivre comme frère et sœur ; elle refuse. Il se rend donc chez l’évêque de Reims qui annule le mariage. Conduit, dit la tradition, par le vol d’un aigle au lieu-dit Mont d’Hor près de Reims, il y bâtit son monastère. Un jour, son père frappera à sa porte et demandera l’habit monastique pour vivre dans la pénitence au côté de son fils.
La réputation de Thierry grandit et trouve son apogée quand, appelé à la cour du roi d’Austrasie, il lui fait une onction d’huile sur l’œil. Menacé de devenir borgne, ce roi se lamentait : «Si je perds la moitié de mes yeux, je perds, du même coup, la moitié de mon autorité sur mes guerriers !» Pour cette guérison, les rois de France, au lendemain de leur sacre, déjeunaient à l’abbaye de Saint-Thierry. Thierry meurt le 1er juillet 533. Ses reliques sont toujours vénérées dans l’église rémoise.
Pensée spirituelle de Guillaume de Saint-Thierry, abbé du monastère au XIIe siècle :
«Là où il y a contrainte, il n’y a plus de liberté ; là où il n’y a pas de liberté, il n’y a pas de justice.»
Courte prière de Guillaume de Saint-Thierry :
«Seigneur, le premier tu nous as aimés, et le premier tu aimes tous ceux qui t’aiment. Nous, nous t’aimons par l’amour ardent que tu as mis en nous.»
Éphéméride du 1er juillet :
En 1861, dans la tourmente des événements qui remettent en cause le pouvoir temporel du Saint-Siège, le pape Pie IX crée le quotidien Osservatore Romano, dont la devise est «Unicuique suum» et «non praevalebunt». Ce qui veut dire : «A chacun le sien» et pour reprendre les paroles du Christ à saint Pierre : «[les portes de l’enfer] ne l’emporteront pas».