Aujourd’hui, deux saints portent le même nom.
Le premier est évêque de Langres, sur la Marne, et meurt martyr des vandales qui, en 407, viennent de piller sa ville. Il s’y oppose et il est tué. L’histoire de Langres a gardé en mémoire la suite de l’histoire. L’auteur de ce meurtre est subitement frappé de folie. Il se met à courir en hurlant et se fracasse contre les remparts de la ville. Ce Didier est invoqué comme protecteur et garant des serments engagés.
Le second, natif d’Autun, devient évêque de Vienne-en-Dauphiné. Thierry II et sa grand-mère Brunehaut gouvernent la région avec violence. L’évêque leur reproche leurs excès et leur immoralité. On tente contre lui un horrible procès où on le fait accuser de viol. Echec. Il est alors arrêté et exécuté le 23 mai 607 sans autre forme de procès. Le lieu de sa mort prend son nom, aujourd’hui Saint-Didier-sur-Chalaronne.
Pensée spirituelle :
«Défends la vérité, la douceur et la justice.» (Psaume 45)
Courte prière :
«Seigneur, tes paroles sont vérité.» (Livre de Samuel)
Éphéméride du 23 mai :
En 844, la tradition rapporte que Ramiro Ier, roi des Asturies, soutenu par l’apparition de l’apôtre Jacques le Majeur, est vainqueur de l’armée maure d’Abd al-Rahmān II, lors de la bataille de Clavijo, dans les Asturies. Ramiro refusait de payer à l’émir le tribut qui consistait à lui donner 100 vierges par an. La guerre fut déclarée. Lors de la bataille, saint Jacques, chevauchant un cheval blanc et l’épée à la main, assura la victoire. On peut dire qu’elle fut à l’origine de la Reconquista.
Saint Jacques s’appela désormais le Matamore et Ramiro Ier institua le Voto de Santiago, tribut versé tous les ans à la cathédrale de Compostelle par les agriculteurs espagnols, qui ne sera aboli qu’en 1812. Le cri de guerre devint : «¡ Santiago ! ¡ Y cierra España !» («Saint Jacques ! Et charge, Espagne !»).