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Le jour où la colonne Vendôme a été abattue par les communards

La place Vendôme au XIXe siècle.[CC / Internet Archive Book Image]

En cette fin d’après-midi, la foule se presse place Vendôme. Au centre, trône la colonne surmontée d’une statue de Napoléon figuré en empereur romain.

 

Ses heures sont comptées : elle a été sciée en partie et deux cordes sont attachées au sommet, reliées à un treuil. Après un premier échec, les cordes ont été retendues.

A l’issue d’un roulement de tambour, la colonne est finalement arrachée de son socle et s’écrase avec fracas, dans un nuage de poussière. Edifiée en 1810 en l’honneur de la victoire de la Grande Armée à Austerlitz, les décombres de la colonne gisent désormais à terre.

Le 16 mai 1871, les Communards viennent d’abattre ce qu’ils appellent «un symbole de l’impérialisme de Napoléon et du militarisme». L’histoire retient que c’est Gustave Courbet, le peintre réaliste et proche des anarchistes, qui est à l’origine de sa destruction. En septembre 1870, il avait fait circuler une pétition pour la mettre à terre car «elle obstruait le passage et était dénuée de toute valeur artistique». Mais il souhaitait en réalité simplement la faire déplacer.

Pourtant, le 12 avril, la Commune de Paris a été plus vindicative, en émettant le décret pour sa destruction. Finalement, deux ans après la chute de la Commune de Paris, en 1873, le maréchal Mac-Mahon décida de faire rebâtir la colonne. Aux frais de Gustave Courbet. Le devis s’élevait à plus de 300 000 francs de l’époque.

Ruiné, ses biens et ses toiles furent confisqués. Mais le peintre mourut avant d’avoir commencé à payer cette somme. Ce qui n’empêcha pas la reconstruction de l’édifice.

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