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24 février : Saint Modeste

Un vitrail[AFP]

Même si ce prénom a été très por­té à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe, aussi bien par les garçons que par les filles, nous savons très peu de choses sur ce saint évêque de Trèves, à l’époque de l’invasion des Francs sur le Rhin et avant que Clovis et ses compagnons n’aient été gagnés à la foi au Christ par saint Rémi.

 

Il portait bien son nom de Modeste, puisque l’histoire n’a retenu que la date de son élection comme évêque de Trèves, en Rhénanie en 486, période très difficile pour l’évangélisation. Nous savons aussi qu’il meurt à l’époque des Francs, en 489. Quoique d’autres martyrologues le fassent mourir en 480 ! Ses reliques sont toujours vénérées dans l’église Saint-Mathias de Trèves, en Allemagne. Clin d’œil amusant, puisque Mathias repose dans cette église qui lui est dédiée et que, jusqu’à la réforme du calendrier, il était fêté en ce jour de février. Sa fête a été déplacée au 14 mai.

 

Pensée spirituelle :

"Dire de soi plus de mal qu’il n’y en ait, c’est sottise, non modestie." (Montaigne)

 

Courte prière :

"Fais, Seigneur, que ma parure ne soit pas extérieure, mais à l’intérieur de mon cœur, dans l’incorruptibilité d’une âme douce et calme." (D’après la Lettre de Pierre)

 

Ephéméride du 24 février :

En 1662, Monseigneur François de Laval, vicaire apostolique en Nouvelle-France et futur premier évêque de Québec, pour la deuxième fois en deux ans, renouvela sa menace d’excommunication à ceux qui vendaient des boissons enivrantes aux Indiens. Les théologiens de la Sorbonne avaient déclaré : "Vu les désor­dres qui arrivent de la vente de telles boissons, faite aux Américains [i.e. aux Indiens], le prélat peut défendre sous peine d’excommunication ipso facto aux Européens la vente de telles boissons, et traiter ceux qui seront désobéissants et réfractaires comme des excommuniés." Le 18 avril 1661, il avait même nommément excommunié Pierre Airon, un marin qui continuait son trafic d’alcool. Gouverneurs et marchants d’eau-de-vie se révoltèrent contre Monseigneur de Laval. Son combat dura plus de vingt ans.

 

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