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Sexe et politique : les 5 scandales les plus retentissants

Dominique Strauss-Kahn, symbole des dérives sexuelles des politiciens, a ruiné sa carrière.[PHILIPPE HUGUEN / AFP]

(Article publié le 5 janvier 2017) L'un réclamait des massages plantaires à ses secrétaires et l'autre a agressé sexuellement une femme de ménage de l'hôtel Sofitel de New York dans lequel il séjournait... Retour sur ces scandales, où se mêlent sexe, agressions et politique, qui ont défrayé la chronique.

Bill Clinton

La carrière de l'ancien président américain est émaillée de scandales sexuels. D'abord avec l'affaire Monica Lewinsky qui défraya la chronique en 1998 lorsque l'opinion publique apprend que Bill Clinton avait des relations sexuelles avec cette femme, stagiaire de la Maison-Blanche à l'époque des faits. L'une de ses anciennes collaboratrices, Paula Jones, l'accusa également de harcèlement sexuel. Elle perdit son procès et passa un accord avec Bill Clinton qui accepta de la payer 850.000 dollars pour qu'elle abandonne les charges.

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Lors de la présidentielle américaine de 2016 à laquelle sa femme Hillary Clinton concourrait pour les Démocrates, son adversaire, Donald Trump, a exhumé ces accusations d'agressions sexuelles. Le site internet pro-Trump Breitbart avait alors publié une vidéo de Juanita Broaddrick qui accuse l'ancien président de l'avoir violée dans une chambre d'hôtel à Camelot, dans l'Arkansas, en 1978. Ce témoignage controversé a été évoqué dans la presse pour la première fois en 1999 mais n'a jamais été porté devant les tribunaux. Bill Clinton, quant à lui, a toujours nié les accusations.

Dominique Strauss-Kahn

L'affaire du 14 mai 2011 a eu un retentissement international. Alors qu'il est le patron du Fond Monétaire International (FMI) et pressenti pour représenter le PS lors de l'élection présidentielle de 2012, Dominique Strauss-Kahn est arrêté par la police de New York à l'aéroport JFK, accusé d'avoir agressé sexuellement une femme de ménage, Nafissatou Diallo, dans l'hôtel Sofitel où il séjournait. Malgré les preuves et l'aveu de DSK qu'il y avait bien eu un acte sexuel mais «précipité», le procureur de New York a demandé l'abandon des charges.

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Mais ce n'est pas terminé pour l'ancien ministre de l'Economie puiqu'il est ensuite mis en cause dans l'affaire du Carlton de Lille. En effet, l'homme politique participait à des parties fines avec des prostituées, organisées par René Kojfer le chargé des relations publiques de l'hôtel. DSK n'a jamais nié avoir participé à ces soirées mais il a soutenu ne pas savoir que certaines de ses partenaires étaient des professionnelles. Quatorze prévenus ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel, dont DSK, pour proxénétisme aggravé. Le procès de février 2015 a conclu à la seule condamnation de René Kojfer. DSK a donc été relaxé le 12 juin 2015, la justice ne lui reconnaissant que le statut de client. 

Georges Tron

L'ancien député de l'Essonne, alors maire de Draveil, est accusé de viol et d'agression sexuelle par deux anciennes employées de la municipalité peu après l'affaire DSK. Les plaignantes l'accusent de leur avoir caressé les pieds, sous prétexte de réflexologie, avant de les agresser sexuellement. Le 22 juin 2011, Georges Tron est mis en examen pour viols et agressions sexuelles et placé sous contrôle judiciaire. Les juges d'instruction d'Evry prononcent d'abord un non-lieu, mais la cour d'appel de Paris relance l'affaire et renvoie l'élu devant les Assises. Il devrait être jugé en septembre 2017. Il clame toujours son innocence.

Felix Faure

Président de la République française de 1895 à 1899, Felix Faure est décédé alors qu'il se trouvait en pleins ébats à l'Elysée avec sa maîtresse, Marguerite Steinheil. Celle-ci lui aurait prodigué une fellation. 

Selon la rumeur, le président aurait abusé de cantharide, l'ancêtre du Viagra. La presse s'était emparée de l'affaire et Clémenceau avait prononcé une phrase restée célèbre : «Il a voulu vivre César et il est mort Pompée». 

Silvio Berlusconi

L'ancien président italien a été impliqué dans l'affaire du Rubygate, du nom de cette danseuse du ventre marocaine mineure que Berlusconi aurait «incité» à se prostituer. Il avait été condamné en juin 2013, en première instance, à sept ans de prison et à l'interdiction à vie d'exercer un mandat public pour prostitution de mineure et abus de pouvoir. Le «Cavaliere» aurait aussi eu des relations sexuelles tarifées avec d'autres jeunes femmes lors des fameuses «bunga-bunga», ces parties fines qu'il organisait dans ses villas. Mais l'ancien chef du gouvernement a finalement été acquitté le 18 juillet 2014 par la Cour de cassation italienne et blanchi par la justice.

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