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Fillon défend son programme «radical»

François Fillon lors d'une visite dans un centre Emmaüs du 19e arrondissement, le 3 janvier 2017 à Paris.[Martin BUREAU / AFP]

Après une quasi-diète médiatique depuis son élection à la primaire de la droite, François Fillon a profité de sa rentrée politique, mardi, pour défendre son programme «radical».

Le candidat de la droite à la présidentielle, s'est dit mardi soir sur TF1 «gaulliste» et «chrétien», raisons pour lesquelles il ne «prendra jamais de décision contraire à la dignité humaine» alors que ses adversaires taxent son programme de «brutal». Interrogé sur son programme concernant la sécurité sociale, il a redit qu'il avait été «caricaturé de manière scandaleuse» et qu'il «réformera la sécurité sociale» afin de «remettre de l'ordre».

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Accusé de vouloir procéder à une «purge» avec une baisse de 500.000 fonctionnaires, il a rétorqué : «Je vais mettre en oeuvre le programme pour lequel j'ai été élu (...). C'est le seul qui peut permettre le redressement national, le seul qui peut permettre d'atteindre le plein emploi», a-t-il argumenté. «La purge, c'est aujourd'hui et moi je veux qu'on en sorte», a-t-il dit.

Un gouvernement nommé avant l'élection

Il a bien assuré qu'il procéderait à la nomination d'un gouvernement avant l'élection afin d'avoir les femmes et les hommes «prêts» pour lancer «dès le 1er juillet trois grandes réformes», «sous forme d'ordonnances ou sous forme de projets de loi» a-t-il précisé, une sur «la sécurité publique», une sur «le travail», une sur «la fiscalité».

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Interrogé sur Emmanuel Macron, il a expliqué que ce dernier «était surtout un problème pour la gauche». «Il y aura trois candidats à gauche et dans le système de scrutin à deux tours qui est le nôtre, trois candidats à gauche, c'est quand même pour la gauche une sacrée menace de ne pas être au second tour». «Macron quand il aura un programme, je le commenterai», a-t-il ajouté.

Une campagne qui redémarre

Le candidat de la droite redémarre sa campagne avec de nombreux déplacements en France (le 11 janvier à Nice, le 19 dans l'Ain) et à l'étranger (Las Vegas les 5 et 6 pour participer au salon CES du high tech, le 23 à Berlin où il doit déjeuner avec Angela Merkel).  L'ex-Premier ministre, qui enregistre une baisse de huit points dans un sondage Harris interactive publié lundi a également inscrit plusieurs meetings à son calendrier, notamment à Paris le 29 janvier, date du second tour de la primaire de la gauche. Selon ses proches, ce sera un «gros» meeting. 

La garde rapprochée de François Fillon [Thomas SAINT-CRICQ, Jean-Michel Cornu / AFP]
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La garde rapprochée de François Fillon

Et à douze jours de son intronisation officielle comme candidat par un Conseil national du parti Les Républicains le 14 janvier, la première étape en 2017 de sa campagne présidentielle l'a mené mardi matin au centre Emmaüs Défi, à Paris (XIXe), qui accompagne les personnes en situation de grande exclusion.

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«Quand on a presque 6 millions de chômeurs et 9 millions de pauvres, et que ces chiffres continuent d'augmenter, notamment s'agissant de la pauvreté, on ne peut pas parler d'un modèle social qui fonctionne, et on ne peut pas camper sur des positions conservatrices qui sont celles d'une grande partie de ceux qui aujourd'hui dirigent notre pays», y a fait valoir l'ex-Premier ministre.

«Moi, je veux changer les choses. La première cause de la grande pauvreté c'est le chômage, et c'est la raison pour laquelle j'ai un programme économique qui est un programme radical et que je mettrai en oeuvre si les Français me font confiance», a-t-il défendu, estimant que ses propositions sont caricaturées et que le général de Gaulle, dont il se réclame, était lui aussi «libéral».

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