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Denis Baupin, accusé d'agressions sexuelles, renonce aux législatives

Denis Baupin fait l'objet d'accusations de la part de plusieurs femmes. [MARTIN BUREAU / AFP]

Le député écologiste Denis Baupin, mis en cause par plusieurs femmes pour harcèlement et agressions sexuelles, a annoncé jeudi qu'il renonçait à être candidat aux législatives de 2017, réaffirmant son «innocence» et dénonçant des «accusations ignobles».

Dans une lettre ouverte transmise à l'AFP, le député de la 10e circonscription de Paris, qui avait démissionné en mai de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale après les accusations d'élues écologistes révélées dans Mediapart et sur France inter, indique avoir «décidé de ne pas être candidat aux élections législatives de 2017», sans pour autant renoncer à la politique.

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«Je vais achever le mandat pour lequel j'ai été élu, au service des électeurs et électrices de ma circonscription auxquels j'expliquerai mes choix, et je verrai ultérieurement comment être le plus utile», écrit Denis Baupin, qui n'est pas revenu à l'Assemblée depuis le printemps. 

Quatorze femmes entendues par les enquêteurs

Dans ce courrier, l'époux de la ministre du Logement Emmanuelle Cosse dit faire l'objet depuis le mois de mai «d'accusations ignobles, humiliantes et dégradantes», relayées sans «la moindre preuve» et «sans respect de la présomption d'innocence». 

«Je l'ai dit et répété depuis le premier jour, je suis innocent», affirme-t-il, assurant n'avoir «exercé ni violence physique, ni morale, ni harcèlement, ni contrainte, ni menace, rien qui justifie le lynchage», dont il dit avoir «été l'objet». 

M. Baupin ajoute attendre «avec sérénité» les conclusions de l'enquête ouverte à son encontre, espérant que «le parquet fera connaître sa décision rapidement». Dans ce dossier, quatorze femmes ont été entendues par les enquêteurs, et le député a été interrogé début août en audition libre par la police, sur ces faits pouvant relever de l'agression sexuelle et du harcèlement sexuel, qui dans la plupart des cas portent a priori sur une période couverte par la prescription.

Cette affaire a relancé les débats sur le sexisme en politique. Un collectif de collaboratrices parlementaires a notamment lancé un site pour témoigner et informer, «Chaircollaboratrice.com».

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