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Ce qu'il faut retenir du troisième débat de la primaire

La dernière partie de l'émission que les journalistes promettaient animée en raison de la possibilité des candidats de s'interpeller a tourné court.[CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / POOL / AFP]

Un débat touffu, parfois confus et trois favoris qui évitent de s'attaquer frontalement : l'ultime débat télévisé de la primaire de la droite n'a pas tenu ses promesses.

A trois jours du premier tour, ce troisième exercice était présenté comme décisif alors qu'Alain Juppé, en tête dans les enquêtes d'opinion depuis deux ans, semble désormais en perte de vitesse et que François Fillon est en nette progression, selon plusieurs études concordantes. Alain Juppé a incité à venir «voter en masse» dimanche, François Fillon a lancé un «n'ayez pas peur de contredire les sondages et les médias, qui avaient déjà tout arrangé à votre place». Nicolas Sarkozy, a lui mis en avant son «expérience», son «autorité» et son «énergie».

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Comme lors du premier débat, les affaires ont fait monter la température au tout début de l'émission diffusée sur France 2 et Europe 1. Visiblement ulcéré, Nicolas Sarkozy s'en est pris au journaliste David Pujadas qui l'interrogeait sur les accusations de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine sur un financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.

Une nervosité ambiante

Autre signe de la nervosité ambiante : Bruno Le Maire, distancé par François Fillon dans les sondages, a vivement répliqué à une pique du journaliste Jean-Pierre Elkabbach sur sa campagne: «Je suis candidat à la primaire, ça mérite tout simplement le respect de votre part». Lui et Nathalie Kosciuscko-Morizet se sont titillés sur le collège unique.

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La dernière partie de l'émission que les journalistes promettaient animée en raison de la possibilité des candidats de s'interpeller a tourné court. «On n'est pas des commentateurs, pas là pour s'interpeller les uns les autres», a protesté François Fillon, critiquant une conception «spectacle» du débat. Alain Juppé a embrayé: «Tiens, je vais parler d'autre chose: la ruralité».

Un débat convenu

Pour le reste, le débat fut plutôt convenu. Les candidats ont notamment débattu de l'avenir de l'Europe. De menues divergences sont apparues au sujet de l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche : François Fillon a jugé «ridicule» d'en tirer des «conséquences» pour la France. «Fera-t-il après l'élection ce qu'il avait annoncé ? C'est une question que nous devrions nous poser en France aussi», a en revanche lancé Alain Juppé, visant sans les nommer Fillon et Sarkozy.

Les candidats ont également abordé le dossier syrien. "Bachar al-Assad ne représentera jamais à mes yeux - ou alors on n'est plus des humanistes - l'avenir de la Syrie", a réaffirmé M. Sarkozy. Mais "en cas de chute de régime", les chrétiens d'Orient auront le choix entre "la valise ou le cercueil", a fait valoir M. Fillon.

 

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