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Primaire de la droite : François Fillon, en nette progression dans plusieurs sondages, pourrait créer la surprise

Dans la perspective d'un premier tour plus indécis qu'annoncé, l'équipe de François Fillon s'est inquiétée du manque d'information sur les bureaux de vote, qui pourrait empêcher des électeurs de participer à la primaire. Dans la perspective d'un premier tour plus indécis qu'annoncé, l'équipe de François Fillon s'est inquiétée du manque d'information sur les bureaux de vote, qui pourrait empêcher des électeurs de participer à la primaire. [NICOLAS MOLLO / AFP]

Bien installé à la 3e place, François Fillon, en nette progression dans plusieurs sondages, est parti pour être la surprise de la primaire de la droite, avec l'espoir de perturber le duel annoncé entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy.

«Ma conviction depuis le début, c'est que je serai au second tour de la primaire» : à huit jours du 1er tour, François Fillon y croit plus que jamais et les récents sondages ne peuvent que l'y encourager.

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Les médias «ont installé le duel de la primaire entre deux favoris. C'est leur droit», mais ils «n'ont pas le droit d'installer dans les esprits qu'un autre candidat n'avait pas de chance"» a-t-il affirmé samedi à Biarritz devant 500 personnes.

En hausse de 6 points dans la dernière enquête de l'Ifop avec 54% de «bonnes opinions» auprès des Français, il est désormais au coude à coude avec Nicolas Sarkozy auprès des seuls proches des Républicains (LR), les plus susceptibles de voter à la primaire le 20 novembre. 

Dans un sondage Odoxa paru vendredi, François Fillon progresse de 9 points, avec 20% d'intentions de vote au 1er tour, encore loin derrière Alain Juppé (43%) et Nicolas Sarkozy (26%), mais la dynamique est en sa faveur depuis les deux débats télévisés pour la primaire. Des débats au cours desquels il a su imposer une image de sérieux, de celui qui a assumé des fonctions difficiles pendant cinq ans à la tête du gouvernement.

Pour Frédéric Dabi, de l'Ifop, l'ex-Premier ministre est apparu «comme le plus crédible, celui qui avait le programme le plus abouti». «Fillon apparaît peut-être comme une alternative à Nicolas Sarkozy et sa campagne perçue comme extrêmement droitière, et à Alain Juppé qui, du fait de sa position de favori, est perçu comme ne prenant pas de risques et pouvant incarner une rupture à minima», souligne-t-il auprès de l'AFP.    

Huit jours pour convaincre

L'ex-Premier ministre s'est aussi gardé d'attaquer Nicolas Sarkozy de front, comme l'ont fait Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet ou Bruno Le Maire, ravivant l'image des divisions de la droite. 

Il peaufine depuis son image de présidentiable. Après l'élection de Donald Trump à la Maison blanche, il a ainsi appelé au calme et dénoncé les réactions «de tous les hommes politiques français, absolument stupides». 

Son regain de popularité peut-il lui permettre d'empêcher le duel Juppé-Sarkozy et de se hisser au second tour ? «Ça peut peut-être augurer des surprises, ou en tous cas d'un rapport de forces plus serré pour le 20 novembre», estime Frédéric Dabi.

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«Fillon est sous-estimé, il va terminer plus haut que ce qu'on croit au 1er tour. Etre au second tour ? Il aura du mal, mais il peut créer la surprise», affirme un responsable de la droite.

Reste à savoir à qui l'ex-Premier ministre peut prendre des voix. Bruno Le Maire, qui lui contestait la 3e place, semble distancé (8%, soit -5 dans le dernier Odoxa). Avec 36% à 40% d'intentions de vote au 1er tour, Alain Juppé reste le favori de la primaire, mais son avance s'effrite (-7). C'est d'ailleurs à lui que François Fillon a réservé ses flèches cette semaine, en prédisant «une immense déception» si Juppé est élu à l'Élysée.

Quant à Nicolas Sarkozy, il n'a guère profité des débats et se voit talonné par son ancien Premier ministre. Le «tout sauf Sarkozy» fonctionne même à droite. «Ca va être serré et je ne veux pas de retour de Nicolas», confie un ancien ministre.

Il achèvera sa campagne de 1er tour vendredi, par un meeting au Palais des Congrès à Paris.

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