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Présidentielle : Manuel Valls craint que la gauche ne soit "pulvérisée" en 2017

Le premier ministre Manuel Valls a prononcé un discours à Tours le 22 octobre 2016 devant des militants socialistes. Le premier ministre Manuel Valls a prononcé un discours à Tours le 22 octobre 2016 devant des militants socialistes.[GUILLAUME SOUVANT / AFP]

Brandissant la menace d'une gauche "pulvérisée" à la présidentielle, le Premier ministre Manuel Valls s'est repositionné samedi au centre du jeu, se disant "fier" du bilan gouvernemental, tout en appelant Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron au rassemblement.

Dans un contexte d'incertitude autour de la candidature de François Hollande à l'élection présidentielle, Manuel Valls a livré samedi devant un parterre d'environ 200 militants à Tours un message de main tendue à toute sa "famille politique".

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Pourtant, il y a huit mois, Manuel Valls avait fait le constat froid de "positions irréconciliables à gauche", enterrant alors une grande primaire de rassemblement de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron.

Samedi, en clôture d'un déplacement en Indre-et-Loire, le Premier ministre a encore reconnu "des frondes, des refus". "Je sais que les socialistes sont toujours là pour le rappeler, qu'il y a eu des échecs", a-t-il aussi lancé.

"Mon rôle c'est de rassembler"

Mais il a aussi prononcé un vibrant plaidoyer pour l'unité au sein de "la gauche qui assume les responsabilités au pouvoir", sous peine d'"être pulvérisée, emportée par l'ambiance actuelle, faite de divisions, de luttes d'égos, de règlements de compte".

"Aujourd'hui, mon rôle c'est de rassembler", a martelé le Premier ministre, en s'adressant directement à quatre anciens ministres démissionnaires qui portent depuis plusieurs mois une voix discordante et savent se montrer virulents, à différents degrés, envers Manuel Valls.

"Je demande à Arnaud (Montebourg), Emmanuel (Macron), Benoît (Hamon), Aurélie (Filippetti): qu'est-ce qui nous sépare?", s'est interrogé M. Valls, tout en disant "assumer" les "débats" et les "désaccords".

Il a préféré insister sur le positif. "Qu'est ce qui nous rapproche d'abord? D'avoir gouverné ensemble dans l'intérêt du pays et de partager des combats pour l'égalité (...) et des valeurs, celles de la République", a-t-il énuméré, traçant ainsi une voie pour le rapprochement.

Pour donner du poids à son message, M. Valls, chaleureusement applaudi, a souligné le risque d'une absence de la gauche au deuxième tour de l'élection présidentielle. "Rien n'est acquis. C'est même le contraire, soyons lucides, qui nous est promis", a-t-il jugé, appelant à "réagir maintenant pour ne pas mourir demain", "pour ne pas vivre avec la honte de la défaite et de l'humiliation".

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