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Nathalie Kosciusko-Morizet signe une pétition contre le «koufarisme»

Nathalie Kosciusko-Morizet mentionne, dans une pétition, le terme «koufarisme», qui intrigue.[PATRICK KOVARIK / AFP]

Dans une pétition publiée sur son site en juillet dernier, la candidate à la primaire de la droite et du centre, Nathalie Kosciusko-Morizet, appelle à lutter contre la radicalisation, et mentionne le «koufarisme», dont beaucoup doutent de l’existence. 

La pétition appelle à interdire «les idéologies salafistes radicales telles que le koufarisme, le wahhabisme, le takfirisme ou le djihadisme». Le journal Libération, qui a relevé l'incongruité du terme «koufarisme» dans ses colonnes, estime que «personne ne connaît» ce terme. 

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Issu du mot arabe «kouffar»

Le terme est en réalité un dérivé du mot arabe «kouffar» qui désigne de manière peu flatteuse un individu non croyant en l’Islam. Pourtant, ce mouvement ne semble avoir jamais réellement existé. 

Interrogé par Le Lab d’Europe1, l’entourage de la candidate à la primaire de la droite et du centre assure que le terme est «utilisé par des sociologues». Pour eux, «le koufarisme, ce sont des personnes qui se retrouvent derrière une idéologie politico-religieuse et qui veulent imposer l’idée qu’il faut être croyant».

«L'expression d'une identité en rupture avec la nation»

Anne-Laurence Halford, psychologue membre de l’association de déradicalisation «Entr’autres», explique au Lab que le koufarisme serait «l'expression d'une identité en rupture avec la nation» plutôt qu’un «mouvement politico-religieux comme le wahhabisme». Selon elle, «l’individu adhère à un mouvement qui l’engage à prôner une identité unique et à rejeter celui qui ne croit pas». Elle illustre cette définition en parlant du cas d’un élève qui refuse les enseignement d’un professeur non croyant. 

Nathalie Kosciusko-Morizet n’est donc pas à l’origine de ce terme, mais son emploi dans une telle pétition interroge néanmoins. La pétition étant un préalable à une proposition de loi que la candidate souhaite déposer au Parlement à la rentrée, le terme devrait refaire surface dans les débats. 

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