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14 juillet : Hollande défend son bilan et recadre Macron

Il s'agissait de la dernière interview du 14 juillet du quinquennat de François Hollande. [Francois Mori / POOL / AFP]

François Hollande a âprement défendu son bilan et lancé un avertissement ferme à Emmanuel Macron, lui rappelant les "règles" à respecter pour rester au gouvernement, jeudi au cours de l'ultime interview du 14 juillet de son mandat.

François Hollande répondait, depuis l'Elysée, pour la dernière fois de son quinquennat à l'occasion de la fête nationale, sur France 2 et TF1, aux questions de David Pujadas et Gilles Bouleau.

Interrogé d'emblée sur le cas du ministre de l'Economie, en conflit ouvert avec le Premier ministre Manuel Valls, François Hollande a rappelé "les règles" du gouvernement : "la solidarité", "l'esprit d'équipe", "défendre le bilan", "être à plein temps dans sa tâche" et "servir jusqu'au bout". "Respecter ces règles, c'est rester au gouvernement, ne pas respecter ces règles, c'est ne pas y rester", a-t-il-lancé, alors qu'Emmanuel Macron, sans se déclarer ouvertement candidat, a promis à ses soutiens "la victoire" en 2017 lors d'une démonstration de force mardi à la Mutualité. 

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Il a rappelé la position française pour une sortie rapide du Royaume-Uni de l'Union européenne après le référendum sur le Brexit, alors que Theresa May a succédé jeudi à David Cameron au 10, Downing street. "Plus tôt la Première ministre Mme May engagera la procédure de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, meilleure sera la relation future entre l'Europe et le Royaume-Uni et meilleure sera notre propre situation", a-t-il souligné.

Tournée européenne

Sur l'évolution future de l'Europe, il effectuera une mini-tournée européenne la semaine prochaine, du Portugal à l'Irlande en passant par l'Autriche, la République tchèque et la Slovaquie. Un "sommet" ou une "rencontre" en Italie a déjà été annoncé pour la "fin août" par l'Elysée entre le président français, la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil italien Matteo Renzi.

La sécurité et la menace terroriste ont également été abordés plus tard dans l'interview. Dès mercred François Hollande avait annoncé l'envoi de davantage de soldats français pour conseiller les forces irakiennes en lutte contre Daesh, ainsi que le redéploiement à l'automne du porte-avion Charles de Gaulle au Moyen-Orient.

"Inversion de la courbe du chômage à la fin de l'année"

Le chef de l'Etat s'est ensuite évertué à défendre son bilan intérieur. "Ca va mieux en France", a-t-il répété. Surtout, a-t-il promis, "nous aurons une inversion de la courbe du chômage à la fin de l'année". Mais ce chômage, auquel il a lié son sort élyséen, "reste trop élevé". "Ca veut dire que la politique que j'ai engagée, il va falloir la poursuivre", a-t-il dit, promettant "de nouveau des déficits" et "une perte de compétitivité" si la droite revenait au pouvoir.

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Il a également défendu la loi travail "conforme à (ses) valeurs". "J'ai toujours été un homme de gauche", a-t-il rétorqué aux opposants qui préparent de nouvelles actions pour la rentrée. Le texte, adopté à deux reprises au moyen du 49.3, repasse mercredi devant l'Assemblée.

Quant au plan d'économies de 50 milliards annoncé en 2014, "nous ferons 46 milliards", a-t-il annoncé. Mais "qui va me faire le reproche" d'augmenter les crédits sur la sécurité, après les attentats de 2015 ?, a-t-il lancé.

Affaire du coiffeur de l'Elysée

Également interrogé sur le salaire, avoisinant les 10.000 euros bruts, du coiffeur de l'Elysée, révélé par le Canard enchaîné, il a rappelé avoir baissé sensiblement le budget de la présidence depuis 2012, ainsi que son propre salaire. "Et on viendrait me chercher" sur ce terrain !, s'est-il exclamé.

Selon le calendrier qu'il a lui-même annoncé, François Hollande dira "avant la fin de l'année" s'il sollicite un second mandat à l'Elysée. Hypothèse déjà ouvertement écartée, pour cause de retard irrémédiable dans les sondages, par quelques parlementaires de la majorité. 

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