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Loi Travail : Valls juge "exagéré" de parler de "reculade"

L'Assemblée nationale examinera le projet de loi "à la fin du mois d'avril et au début du mois de mai", a précisé le Premier ministre. [ALAIN JOCARD / AFP]

Manuel Valls a jugé "exagéré", mardi à l'Assemblée nationale, de parler de "reculade" après le report de 15 jours de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi sur le travail, qui doit arriver à l'Assemblée nationale "fin avril".

"Il y a un texte (...) qui a été adressé au Conseil d'Etat. Le Conseil des ministres va examiner, quinze jours après la date qui avait été prévue ce texte que nous souhaitons. Franchement, parler de reculade, n'est ce pas un peu exagéré?" a lancé le Premier ministre au chef de file des Républicains à l'Assemblée, Christian Jacob. "Vous en connaissez, dans les exemples de reculades, je peux citer un certain nombre de reculades dans la majorité précédente", a-t-il poursuivi. "Avons-nous depuis que nous gouvernons, depuis que je suis Premier ministre, dû reculer sur tel ou tel texte, avons-nous dû changer telle ou telle position, après le débat nécessaire?" a affirmé Manuel Valls, suscitant des protestations sur les bancs de droite.

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L'Assemblée nationale examinera le projet de loi de la ministre Myriam El Khomri, dénoncé par une partie de la gauche et une grande partie des syndicats, "à la fin du mois d'avril et au début du mois de mai", a-t-il confirmé. L'exécutif vise une adoption définitive avant la fin de la session parlementaire en juillet.

Repris par l'opposition, le terme de reculade après le report annoncé lundi dominait les éditoriaux des médias mardi. "Votre question au fond traduit une inquiétude: quand la gauche réforme, quand elle va de l'avant, quand elle donne à la fois des libertés aux entreprises et des protections aux salariés, ça vous gêne", a lancé Manuel Valls à M. Jacob, en soulignant que plusieurs parlementaires de droite avaient exprimé leur soutien au texte.

Le Premier ministre a par ailleurs précisé que l'avant-projet de loi, déjà transmis au Conseil d'Etat pour l'examen habituel avant l'arrivée au Conseil des ministres, ne serait pas intégralement renvoyé. Une lettre rectificative contiendra les éventuels changements, a expliqué le chef du gouvernement.

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