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Réforme du collège : une "catastrophe" pour Le Pen

Marine Le Pen dénonce le flou sur la définition des matières dans le texte même de la réforme, qui laisse place à un empiétement généralisé sur les enseignements fondamentaux. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Marine Le Pen dénonce la "catastrophe pédagogique" que constitue la réforme des collèges, avec ses "forfaitures", mercredi dans une lettre "aux collèges de France", qui contient également ses propositions pour "redresser notre école", notamment "la suppression du collège unique".

 

"La réforme du collège votée par le Conseil supérieur de l'éducation constitue véritablement une catastrophe pédagogique qui hypothèque l'avenir de nos enfants", écrit Mme Le Pen dans sa lettre, dont une copie a été envoyée à l'AFP.

S'adressant aux "proviseurs, professeurs et personnels de l'éducation" de "l'ensemble des collèges de France", la présidente frontiste considère que "le point le plus consciencieusement dissimulé par le gouvernement, et certainement le plus dangereux, est la diminution massive des heures de cours consacrées aux enseignements disciplinaires".

 

Une véritable hécatombe

Selon elle, "486 heures d'enseignements disciplinaires sont perdues sur le cursus complet du collège, une véritable hécatombe", à raison de "72 heures" en 6ème, "36 heures" en 5ème, "144 heures" en 4ème et "un record absolu de 234 heures" en 3ème.

"Il faut ajouter à ce constat dramatique le flou sur la définition des matières dans le texte même de la réforme, qui laisse place à un empiétement généralisé sur les enseignements fondamentaux : l'exemple le plus flagrant est celui des heures de mathématiques, sur lesquelles on ajoute de manière totalement aberrante un apprentissage de la programmation informatique dès la 6e", déplore-t-elle.

 

Une interdisciplinarité toujours plus idéalisée

Mme Le Pen regrette également que la réforme s'effectue "au profit d'une interdisciplinarité toujours plus idéalisée, mais toujours plus abstraite dans son fonctionnement".

"Nous nous refusons à cette logique", écrit-elle. "Par l'augmentation du volume horaire des enseignements non disciplinaires, le gouvernement va accentuer les difficultés des élèves ayant déjà de graves lacunes en français, en mathématiques et en histoire-géographie".

"Autres forfaitures contenues dans le texte: la suppression en douce du latin", qui "comme option facultative ne fait plus aucun doute", et la "disparition dissimulée" des classes européennes et bilangues.

La présidente du FN avance plusieurs propositions "pour rétablir une école exigeante et juste": "suppression du principe d'interdisciplinarité au collège et au lycée", "redistribution des heures au profit des fondamentaux", rétablissement de "l'autorité du maître", "promotion et soutien des sections langues", "suppression du collège unique" qui n'a "d'égalitaire que le nom". 

 

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