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Raz-de-marée à droite

Pour Nicolas Sarkozy, il s'agit de sa première grande victoire depuis son élection à la tête du parti. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Une confirmation sans équivoque. Comme attendu après son passage en tête au premier tour dimanche dernier, la droite, alliée au centre, a remporté dimanche soir haut la main le second tour des élections départementales. 

 

Alors que 1 905 cantons restaient à distribuer sur les 2 054 en compétition, l’alliance UMP-UDI a obtenu entre 65 et 69 départements, selon les estimations de l’institut CSA. Une véritable vague bleue au regard des 40 qu’elle détenait jusqu’alors.

"Jamais notre famille politique n'avait gagné autant de départements", s’est félicité le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy. Ses adversaires sont loin derrière, puisque le Parti Socialiste n’a réussi à ne garder sous son pavillon que 29 à 35 territoires, tandis que le Front National n’est pas parvenu à en récupérer.  

 

La Corrèze, fief de Hollande, passe à droite

Au-delà des chiffres, la droite et le centre peuvent se targuer d’avoir fait basculer des conseils généraux pourtant ancrés à gauche. C’est le cas de la Corrèze, que François Hollande avait gagnée en 2008, mais aussi de la Seine-Maritime, fief de Laurent Fabius.

L’alliance de la droite et du centre a également réussi à s’emparer des rênes de la Drôme, passée à gauche en 2004, ainsi que des Pyrénées-Atlantiques ou de la Saône-et-Loire, sous la houlette d’Arnaud Montebourg entre 2008 et 2012. Après dix-sept années de gouvernance socialiste, le Nord est, lui aussi, une prise de guerre importante.

 
"Préparation de l’alternance"

Les caciques de la droite n’ont pas manqué de saluer, à l’instar d’Alain Juppé, "la stratégie d’alliance de l’UMP, de l’UDI et du MoDem", ainsi que "l’unité de l’UMP autour de son président et de ses équipes dirigeantes". Comme un ultime pied de nez à la gauche qui, elle, est souvent partie en ordre dispersé.

Pour Nicolas Sarkozy, cette première victoire électorale depuis son élection à la tête de l’UMP ne peut que conforter en interne le choix de sa ligne politique. L’ancien chef de l’Etat s’est d’ailleurs empressé de souligner les enjeux nationaux du scrutin.

 

Préparer l'alternance

"Les Français ont massivement rejeté la politique de François Hollande et de son gouvernement", a-t-il déclaré, ajoutant que son parti allait "accélérer la préparation d’un projet républicain d’alternance, un projet fort, réaliste et profondément nouveau".

Projet dont Nicolas Sarkozy a d’ores et déjà commencé à esquisser les grandes lignes hier soir, entre "maîtrise des impôts", suppression des "dépenses publiques inutiles", "lutte contre l’assistanat" et une priorité accordée au développement économique. 

 

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