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Les départements que la gauche pourrait perdre

Le second tour des départementales dimanche pourrait voir une trentaine de départements, voire plus, basculer à droite.[FRED DUFOUR / AFP]

Le second tour des départementales dimanche pourrait voir une trentaine de départements, voire plus, basculer à droite, au vu des rapports de force qui se sont dégagés du premier round le 22 mars. Revue de détail, non exhaustive :

 

NORD/PAS-DE-CALAIS/PICARDIE

Si le PS a abandonné l'espoir de conserver le Nord, rien n'est encore perdu dans le Pas-de-Calais, où rien n'est encore gagné pour le FN, même s'il est assuré de faire son entrée au conseil départemental.

Dans l'Aisne, le FN a des chances d'obtenir une majorité, mais une majorité relative seulement. Pour réduire au maximum les gains attendus du FN (sept cantons, outre un conquis dès le 1er tour), la gauche comme la droite se sont retirées là où elles se classaient 3e. Sur huit triangulaires possibles, il n'en reste plus qu'une.

 

NORMANDIE

La division à gauche a fait des ravages et va faire basculer le département de l'Eure à droite.

En Seine-Maritime, le suspense est total. PS et alliés semblent assurés de remporter une dizaine de cantons sur 35, le FG deux et la droite républicaine une quinzaine. Résultat très incertain dans environ huit cantons.

 

BRETAGNE

Finistère : dans ce bastion PS, droite et gauche sont au coude à coude, bien que cette dernière bénéficie d'une réserve de voix plus importante sur le papier. Les voix des électeurs du FN, encore en lice dans un seul des 27 cantons, pourraient faire pencher la balance.

Côtes d'Armor : PS et alliés ont maintenu leurs positions au premier tour, mais ce fief socialiste depuis la fin des années 70 est sous la menace de la poussée de la droite.

 

CENTRE/PAYS DE LA LOIRE

Cher : la droite a une sérieuse carte à jouer pour faire basculer le département. Dans sept cantons (sur 19), ses binômes seront confrontés au seul FN et elle se présente en position favorable dans quatre autres cantons.

Indre-et-Loire: La droite est en tête dans 16 des 19 cantons mais le PS, sortant, n'a pas abandonné tout espoir. Deuxième tour particulièrement serré dans plusieurs cantons (Amboise, Bléré, Montlouis-sur-Loire ou Tours 1 et 2).

Loire-Atlantique: Bataille extrêmement serrée entre la gauche, en tête dans 16 cantons, et la droite, devant dans les 15 autres. Pour le PS, majoritaire, tout dépendra du report des voix de gauche, écologistes surtout.

 

AQUITAINE/LIMOUSIN

Corrèze: dans "le département du président" Hollande, la gauche va devoir s'unir pour gagner. Aucun binôme de gauche n'a encore été élu alors que quatre cantons sont déjà acquis à la droite, dont deux gains.

Lot-et-Garonne: la gauche pourrait garder la majorité de justesse. Sinon risque d'absence de majorité claire, le FN pouvant gagner deux cantons.

Pyrénées-Atlantiques: la droite unie, MoDem compris, apparaît bien placée pour reconquérir ce département dirigé par le centre-droit de la Libération jusqu'en 2011.

 

MIDI-PYRENEES

Tarn: bataille indécise, dont l'issue dépendra de cinq cantons, entre la gauche emmenée par le président du Conseil général, Thierry Carcenac (PS), et la "droite républicaine" conduite par Philippe Folliot (UDI).

Tarn-et-Garonne: réélu dès dimanche, Jean-Michel Baylet (PRG) n'est pas assuré de rester président du conseil départemental. Sous la houlette de Brigitte Barèges (UMP), la droite espère rafler 8 cantons sur 15.

 

LANGUEDOC-ROUSSILLON

Pyrénées-Orientales: l'issue se joue à trois, avec un FN sorti en tête (31,42%) et une gauche et une droite pratiquement à égalité mais sept à huit points derrière. Sept triangulaires sur 17 cantons.

Gard: avec 35,5%, le FN a "fait un carton" en se qualifiant dans 22 des 23 cantons. Mais la gauche et, surtout, la droite, n'ont pas dit leur dernier mot.

 

PACA

Bouches-du-Rhône: la droite est en position de prendre le département, qui a toujours été administré par la gauche, après les revers de Jean-Noël Guérini et du PS au premier tour. Forte poussée du FN, qualifié dans tous les cantons sauf un.

Vaucluse: arrivé en tête dans 11 des 17 cantons en remportant celui du Pontet, le FN conduit par Marion Maréchal-Le Pen mise sur la conquête du département, où l'effondrement de l'UMP s'est poursuivi. Le PS s'est retiré dans deux cantons, l'UMP dans un, le FN s'est effacé derrière la Ligue du sud à Bollène.

 

RHONE-ALPES/AUVERGNE

Allier: la gauche a mieux résisté que prévu avec 40%, deux points de plus que la droite unie. Le président sortant, le communiste Jean-Paul Dufrègne, a été réélu au 1er tour. Bataille serrée avec 13 duels classiques, deux triangulaires avec le FN et deux duels droite-FN.

Drôme: basculement à droite attendu même si la gauche a devancé le droite de huit points au 1er tour. La gauche est éliminée dans cinq cantons alors que le FN, arrivé en tête dans trois, se maintient dans 15 cantons sur 19.

Ardèche: sauvetage possible de ce fief PS puisque la gauche est arrivée en tête. Le FN se maintiendra dans 12 cantons sur 17, dont 8 triangulaires.

Isère: droite et centre ont de grandes chances de conquérir l'Isère d'André Vallini (PS), face à une gauche désunie et déjà éliminée d'un tiers des cantons. 11 cantons sur 29 verront s'affronter la droite et le FN.

 

BOURGOGNE/FRANCHE-COMTE

Saône-et-Loire: scrutin serré. La gauche espère conserver le département, avec une victoire possible dans au moins 15 cantons sur 29 selon le PS. Le FN jouera les trouble-fête dans huit triangulaires.

En Franche-Comté, les socialistes sont en difficulté dans le Jura, le Doubs et le Territoire-de-Belfort. Seule la Haute-Saône pourrait rester au PS.

 

LORRAINE/ALSACE

En Alsace, duels UMP-FN dans les trois quarts des cantons.

 

ILE-DE-FRANCE

Essonne: la gauche est en ballottage défavorable face à la droite, arrivée première dans 11 cantons sur 21, mais préserve quelques chances de conserver ce qui est aussi le fief de Manuel Valls. Match arbitré par le FN dans huit cantons.

Seine-Saint-Denis: le PS en situation favorable, après avoir récolté 32% des voix, quatre points de plus que l'UMP-UDI, éliminée dans un tiers des cantons. Socialistes et communistes ont enterré la hache de guerre.

Val-de-Marne: PCF, PS, EELV et MRC se sont accordé sur une stratégie de désistement en faveur du candidat de gauche le mieux placé dans chaque canton. La gauche garde ainsi un espoir mesuré de conserver le département, communiste depuis 1976.

 

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