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Menus des cantines : Sarkozy "indigne" pour Cambadélis

Jean-Christophe Cambadélis lors de son élection comme Premier secrétaire du Parti socialiste, le 15 avril 2014 à Paris.[Jacques Demarthon/AFP/Archives]

Le Parti socialiste a jugé "indigne" Nicolas Sarkozy pour ses propos mardi en faveur d'une interdiction des menus de substitution dans les cantines, l'accusant de vouloir "se refaire une santé électorale en aspirant les voix du Front national".

 

"@NicolasSarkozy est indigne. Il veut les voix du #FN contre le PS et celles du PS contre le FN", a déclaré le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis sur twitter.

 

 

Sur RTL, M. Sarkozy a réaffirmé sa position en faveur d'une interdiction des menus de substitution dans les cantines scolaires, assurant qu'il souhaitait que sa famille politique "applique les règles de la République sans faiblesse".

"La seule trouvaille de Nicolas Sarkozy depuis son retour: +le ni-ni+ ou comment tenter de se refaire une santé électorale en aspirant les voix du FN", a jugé de son côté Juliette Méadel, l'une des porte-paroles du PS, dans une déclaration à l'AFP.

"La seule proposition pour l'avenir de nos départements est le +ni-ni+. Ce n'est pas un non choix, c'est au contraire une lâcheté coupable qui contribue indirectement à l'enracinement du FN. L'UMP est gagnée par la rhétorique subversive de Buisson : en fabriquant des bouc émissaires, en désignant les musulmans, elle trouve un débouché facile à son incurie", a-t-elle ajouté.

"Mais elle ne propose rien. Pour lutter contre le chômage et aider la France à retrouver le chemin prospérité, il faut continuer à aider les entreprises à embaucher, investir dans la formation et dans l'éducation, appliquer une laïcité inclusive qui apaise, aider les chômeurs par de l'emploi public. La laïcité ne doit pas s'utiliser à toutes les sauces mais être réservée lorsque son dévoiement risque de mettre en péril la cohésion nationale", juge-t-elle encore.

 

Les menus des cantines

"En évoquant à nouveau les menus sans porc dans les cantines, l'ancien président de la République se trompe ou feint de se tromper sur les failles de notre modèle d'intégration. Si les enfants ont aujourd'hui du mal à comprendre et à ressentir ce que sont les valeurs de la République, c'est par l'instruction civique et l'éducation à l'histoire de France qu'ils pourront grandir et se sentir citoyen de France, non pas en les forçant à avaler du porc", estime-t-elle.

Selon Mme Méadel, dans les cantines, "il faut permettre le choix à condition qu'il ne mette pas en péril la laïcité. Les cantines qui ont un self service et permettent aux enfants de choisir entre 2 ou 3 plats (avec ou sans viande) ne mettent pas en péril les valeurs de la République".

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