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Valls en appelle à l'unité

Manuel Valls à Noisy-le-Grand le 25 mars.[THOMAS SAMSON / AFP]

Sauver ce qui peut encore l’être. Après le revers du premier tour des départementales dimanche, qui place le PS en troisième position (21,7 %) derrière l’UMP-UDI (29,4 %) et le FN (25,2%), Manuel Valls maintient la pression. Le chef du gouvernement a lancé lundi l’appel au rassemblement d’une gauche divisée, qui pourrait perdre jusqu’à une quarantaine de départements sur les 61 qu’elle avait jusqu’alors entre les mains.

 

Un appel à l’unité ce dimanche

Cet appel à l’unité intervient un peu tard, alors que le PS et ses alliés sont déjà éliminés dans 524 cantons (sur 2 054). Dans près d’un cas sur deux, "si la gauche avait été unie, elle aurait pu se maintenir et bien souvent elle aurait été première ou deuxième", estimait ainsi lundi Christophe Borgel, responsable des élections au Parti socialiste. Un échec que le Premier ministre a vite souhaité balayer, insistant sur la nécessité de "tourn(er) la page". "A ce stade, ce qui compte c’est le rassemblement de toute la gauche, des écologistes, des progressistes autour du candidat de gauche présent au second tour", a-t-il martelé sur RTL.

Déjà très impliqué dans la campagne du premier tour, Manuel Valls va poursuivre sur sa lancée avec plusieurs déplacements et meetings d’ici à vendredi. Il était dès hier sur le pont en Seine-Saint-Denis, bastion de la gauche, qui risque de basculer à droite dimanche prochain. Le Premier ministre pourrait aussi, selon Le Figaro, se rendre ces prochains jours dans les Pyrénées-Orientales, le Gard ou la Charente, autres départements où la gauche est menacée.

 

Mobiliser les abstentionnistes

Avec un objectif, soutenir les candidats et mobiliser les abstentionnistes. Une mission délicate, car selon le politologue Thomas Guénolé, si un léger frémissement de l’électorat est possible, une vague de mobilisation au second tour paraît improbable. "Pourquoi un électeur de gauche qui ne s’est pas mobilisé au premier tour alors que le FN était donné en tête ferait le déplacement au second ?", s’interroge-t-il.

Autre interrogation, les directives des ténors des partis, comme l’appel au rassemblement du PCF et d’EELV, seront-elles appliquées sur le terrain ? Dans les Hautes-Pyrénées, le Front de gauche, qui se maintenait dans une triangulaire dans un des cantons, a décidé de se désister pour contrer le Front national, ouvrant un boulevard au PS. Preuve qu’au moins localement, des accords se tissent.

 

Faire barrage au Front national

Si la défaite, au final, semble irrémédiable, le PS souhaite en sortir la tête haute. Manuel Valls a ainsi appelé lundi soir les personnalités de la droite et du centre à se mobiliser contre le FN au second tour et à sortir ainsi du "ni-ni mortifère" prôné par Nicolas Sarkozy, accusé de commettre "une faute politique et morale majeure". Une position qui a l’avantage de fédérer les électeurs de gauche. Mais aussi, selon le politologue Gérard Grunberg, de "jeter le trouble dans une droite divisée" sur cette question. Car si l’UMP prône le «ni-ni» en cas de duel PS-FN, l’UDI, comme le Modem, appellent à utiliser un "bulletin républicain" pour contrer l’extrême droite. 

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