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La motion de censure rejetée, la loi Macron adoptée

La motion de censure ne pouvait être adoptée que si elle réunissait 289 voix. [JOEL SAGET / AFP]

François Hollande avait assuré lors du dernier conseil des ministres que le rejet de la motion de censure montrerait qu'il n'y avait "pas de majorité alternative". Les institutions lui ont donné raison. Ce jeudi, la motion de censure déposée par l'UMP et l'UDI n'a pas été adoptée par les députés.

 

Pour être adoptée, la motion de censure devait réunir 289 voix, soit la majorité absolue des membres de l'Assemblée nationale. Un cap impossible à franchir compte tenu de sa composition. La motion a recueilli 234 voix et du coup la loi Macron a été adoptée.

Sept des 30 députés UDI n'ont pas voté la motion de censure déposée par leur propre groupe. Les 198 élus UMP ont eux tous voté le texte, selon l'analyse du scrutin publié par l'Assemblée. Six des dix députés Front de gauche, une député apparentée écologiste Isabelle Attard, et six députés non-inscrits -dont les deux du FN- ont voté la motion de censure.

Défendant la motion, le patron des députés UMP Christian Jacob a vivement interpellé Manuel Valls. "Vous êtes à la merci de votre majorité", "ce n'est plus vous qui pilotez", lui a-t-il notamment lancé. Dans sa réponse, également vigoureuse et fréquemment interrompue sur les bancs de l'opposition, Manuel Valls a justifié l'engagement du 49-3, "un acte d'autorité" face "à l'irresponsabilité, l'immaturité de certains" dans une allusion aux frondeurs PS. "L'autorité, c'est assumer ses responsabilités quand l'intérêt supérieur de la Nation l'exige", a-t-il répété alors que l'exécutif a fait de ce texte un gage à la Commission européenne de sa volonté réformatrice.

Si le rejet de la motion de censure marque la fin d'une folle semaine, ou simplement "d'une péripétie parlementaire" pour le chef de file du groupe PS Bruno Le Roux, l'épisode va laisser des traces profondes.  Manuel Valls ne pourra ainsi plus utiliser l'article 49-3 sur un autre texte que la loi Macron d'ici la fin de la session ordinaire en juin. Même si, de fait, il n'y a plus de texte économique clivant pour la majorité attendu pendant cette session hormis... la nouvelle lecture sur le projet de loi Macron en mai/juin.

 

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