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Valls appelle les socialistes à l'unité

Le Premier ministre Manuel Valls.[AFP]

Manuel Valls a lancé dimanche un vibrant appel à l'unité des socialistes et de la gauche dans la perspective des départementales, en s'exprimant devant les secrétaires de section du PS et a rendu un hommage appuyé au responsable du parti, Jean-Christophe Cambadélis.

 

"Je sais les efforts que tous ici allez faire" pour la campagne des départementales en mars "et je ne me résouds pas, tout comme vous, à voir ces efforts brisés par des divisions. Ces divisions, dans ces temps-là, elles ne sont pas responsables", a souligné le chef du gouvernement devant plusieurs centaines de secrétaires de section, qui reflètent la base du PS et ses militants.

"Oui, il y a une responsabilité à faire l'unité. Cela est nécessaire, pas seulement pour les socialistes, pas seulement pour la gauche, mais tout simplement pour les Français", a insisté le Premier ministre.

Ce thème réitéré de l'unité défendu par Manuel Valls intervient alors que le leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a pourfendu le PS dans le Journal du Dimanche, le qualifiant d'"astre mort" au "logiciel périmé".

Des propos qui passaient mal dimanche matin à la Mutualité où plusieurs personnalités du PS se sont agacées devant la presse d'une "orientation dramatique" car, selon eux, "la gauche divisée, ça sera la gauche éliminée".

Jean-Christophe Cambadélis a été le plus lapidaire: "Jean-Luc (...), tu n'es plus au PS, alors, lâche-le."

"Nous ne sommes pas dans une situation pré-Syriza, a-t-il ajouté. Nous sommes dans une situation pré-frontiste. Ça change tout."

Le Premier ministre a également lancé un appel pressant à "aller voter", "un impératif", le jour même où les électeurs mettent leur bulletin dans l'urne dans le Doubs pour une législative partielle.

   

Appui à Cambadélis

Alors que le PS entre dans quelques jours dans la phase active de sa préparation du congrès de Poitiers en juin, Manuel Valls a rendu un hommage appuyé à Jean-Christophe Cambadélis qui, "depuis des mois, patiemment, reconstruit le PS (...) sans relâche".

Un appui de taille pour Cambadélis, qui compte bien se faire adouber officiellement premier secrétaire à Poitiers, n'ayant l'année dernière été désigné à la tête du parti que par le conseil national ou "parlement" du PS.

Le responsable socialiste a réagi en y voyant le fait que "le Premier ministre mette dans la boucle constamment le PS, et (que) quand ce dernier exprime son avis, il est capable d'en tenir compte". Il y a maintenant, a-t-il ajouté, "une bonne distance entre la solidarité et la spécificité" du PS.

Manuel Valls a expliqué l'action de son gouvernement, revenant à deux reprises sur la loi Macron qui suscite de fortes réticences jusque dans les rangs socialistes.

"Nous devons lever les freins, les blocages (...) Cette loi est aussi une loi de gauche, portée par Emmanuel Macron (...) Cette loi n'enlève rien à personne. Au contraire, elle crée des (opportunités) pour ceux qui en ont trop peu", a-t-il insisté en se déclarant confiant que cette loi bénéficiera d'une majorité au Parlement.

L'allocution de Manuel Valls s'inscrivait pleinement dans le calendrier politique des semaines et des mois à venir, alors que la réunion des secrétaires de section du PS a pour thème "Faire vivre la République", à savoir les mesures à prendre pour l'"après-Charlie".

Marie-Pierre de La Gondrie, secrétaire nationale du PS, a évoqué plusieurs pistes à développer, comme des programmes de recherches sur la radicalisation religieuse, l'amélioration des services de renseignement ou encore des programmes de "déradicalisation" de jeunes jihadistes revenant en France.

 

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