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IDF : la campagne des Régionales déjà lancée

Jean-Paul Huchon, actuel président socialiste de la Région Ile-de-France, en route pour un qutrième mandat ? [Eric Piermont / AFP/Archives]

L'Ile-de-France sera un symbole des prochaines régionales fin 2015: même si Jean-Paul Huchon (PS) n'est pas encore officiellement candidat et si Valérie Pécresse (UMP) n'est pas définitivement investie, la campagne a déjà commencé.

 

Pour la première fois depuis 2010, les deux adversaires politiques se sont retrouvés samedi pour débattre: certes, la confrontation a été brève sur France 3 Paris Ile-de-France et centrée sur les transports, mais cela marque une étape.

La question de la candidature de M. Huchon pour un quatrième mandat sera tranchée "prochainement", a assuré l'actuel président. De fait, le Parti socialiste n'a pas encore décidé de la date -- avant ou après les élections départementales -- pour arrêter ses têtes de liste.

Pour M. Huchon, la question est de "savoir qui peut garantir le consensus général". Or, il ne se cache pas d'afficher la bonne santé de sa majorité avec les écologistes et les communistes, une alliance beaucoup plus ardue à réaliser à l'Assemblée nationale, sans parler du Sénat.

De plus, alors que la région attirait les potentiels candidats il y a encore quelques mois comme Benoît Hamon ou François Lamy, les rangs se sont clairsemés et l'étoile de Jean-Paul Huchon, 68 ans et déjà trois mandats, a repris de l'éclat. 

Sa première vice-présidente, Marie-Pierre de la Gontrie, ne cache pas son envie d'y aller, mais affirme aussi sa "loyauté" à M. Huchon.

Ces dernières semaines, le Premier ministre Manuel Valls, qui fut le premier vice-président de M. Huchon lors de son premier mandat en 1998, s'est affiché à de très nombreuses reprises à ses côtés et a surtout adoubé le passe Navigo unique, promesse de campagne de la majorité PS-EELV-FG datant de 2010 et qu'il devenait urgent de concrétiser. Et débloqué les financements (140 millions annuels) pour la rénovation des transports en commun.

 

Pécresse et Huchon à plus de 20%

Pour le tandem exécutif, pas question de perdre l'Ile-de-France, qui pèse pour 30% du PIB national avec 12 millions d'habitants et le plus grand projet d'aménagement national en cours, le futur métro automatique Grand Paris Express.

Le seul sondage public sur les régionales (Ifop pour Paris Match publié la semaine dernière) a montré des résultats que chaque camp a interprété à son aune: Valérie Pécresse en tête avec 23%, talonnée par Jean-Paul Huchon (21%)), devant le Front national (18%).

Ce sondage arrivait après deux autres, non rendus publics, du PS et de EELV, qui plaçaient aussi M. Huchon à plus de 20%. "Dans le contexte actuel, c'est remarquable", a-t-on souligné dans son entourage.

Chez Mme Pécresse, on se réjouit de la voir en tête, signe que le travail de terrain commence à payer. Depuis un an, la candidate sillonne méthodiquement l'Ile-de-France pour des réunions publiques. Rachida Dati a certes évoqué dimanche la rumeur d'un tandem Henri Guaino-David Douillet, mais "ce n'est pas un sujet", a-t-on balayé chez Mme Pécresse.

La députée des Yvelines, filloniste au temps de la guerre Copé-Fillon, s'est ralliée à Nicolas Sarkozy qui l'a nommée responsable des régionales au sein de l'UMP. Ce qui permet à la députée d'affirmer samedi qu'"a priori, les choses sont à peu près réglées". 

Quant à savoir si son parti en passera par des primaires pour désigner la tête de liste, "réponse en janvier", a répondu Mme Pécresse, qui a rassemblé un consensus autour de son nom dès septembre 2013.

La question aurait pu se poser en cas de liste commune avec l'UDI dès le premier tour, mais son nouveau président, Jean-Christophe Lagarde, a affirmé l'intention de sa formation d'être autonome. Les conseillères régionales Rama Yade et Chantal Jouanno seraient partantes

Une liste autonome UDI-MoDem, selon le sondage Ifop, recueillerait 12%, juste devant une liste EELV  (11%) menée par la secrétaire nationale Emmanuelle Cosse. Elle qui est aussi vice-présidente régionale en charge du Logement a dit son envie d'y aller, mais la question des têtes de listes n'est pas fixée chez les écologistes non plus.

Sur le terrain, les militants ont pris pied: l'UMP tracte régulièrement pour dénoncer les difficultés dans les transports, ceux du PS pour vanter le futur passe unique tout comme ceux des écologistes qui vont même en faire une campagne d'affichage.

 

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